Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« On prend confiance en nous »
Les mineurs sous la main de la justice de la PJJ ont des profils variés, certains sont libres, d’autres en liberté encadrée. Ils ont commis un ou plusieurs délits et sont parfois récidivistes. Mais, participer à ce projet leur permet d’intégrer un personnage, de sortir de leur quotidien. Pour Dona(1), mineure à la PJJ, cette pièce de théâtre « autorise à dire des vérités, des histoires personnelles que l’on n’aurait pas dites en temps normal ». Elle n’en est pas à son coup d’essai, puisque cela fait un an qu’elle fait du théâtre. Au début du projet, elle ne connaissait personne, car les mineurs viennent de différents centres. « Au départ, c’était compliqué. Mais à force, ça crée des liens d’amitié, on apprend à se connaître. Les premiers jours, il y en avait quelques-uns qui ne parlaient pas, ou bien tout bas. Ils ont appris à s’ouvrir, à être moins timide. On prend confiance en nous. » Dona
décrit la PJJ par ces mots : « C’est une structure pour les ados qui font des conneries, qui nous aide à ne pas aller en prison. » Elle sait que deux spectacles approchent. « J’ai
un peu le trac, mais j’ai hâte .»
Une pièce de A à Z
Salim(2), lui aussi, a déjà fait du théâtre. « Le thème de la radicalisation est super intéressant. Et on a créé la pièce de A à Z. Au début, on faisait des exercices, des échauffements de voix, du placement. Après, on a dû improviser des scènes par rapport à un mot. C’est à partir de ça qu’on a monté la pièce. »Levillage de Vins lui a même « donné goût à la
campagne ! ». Il sait qu’il aura le trac au moment de monter sur scène. Après, il sera dans le bain.
(1) et (2) : Les prénoms ont été modifiés.