«Au pub, avec des potes »

Eric Bauthéac joue à Brisbane depuis octobre. L’ex-Niçois suivra forcément le France-Australie

A

près un mois de pause en France, à Nice et ailleurs, Eric Bauthéac a retrouvé sa vie paisible à Brisbane, en Australie, où il s’apprête à suivre la rencontre face à la France avec des potes des deux camps. «On va faire un barbecue et le soir on ira au pub. On va suivre ça, relax, à l’australienne», nous a-t-il confié, au bout du fil, hier après le dîner.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris à votre arrivée en Australie ?

C’est un football très différent de celui que l’on pratique en France. Il s’apparente un peu au football anglais : il y a beaucoup plus d’espaces, c’est plus physique, et les matchs sont plus ouverts. Ça m’a étonné au début mais, franchement, pour un milieu offensif comme moi, c’est un régal.

C’est quoi le football australien ? Est-il si différent du nôtre ?

C’est physique, mais ça ne fait pas qu’envoyer de longs ballons devant, ici. On n’est pas uniquement dans le kick and rush. Ça se rapproche davantage du football pratiqué en Premier League. Ça ne s’arrête jamais, ça va d’un but à l’autre, l’intensité est assez incroyable. Il y a plein d’actions, plein de buts, tu t’éclates.

Et cette sélection, elle vaut quoi ?

C’est une équipe généreuse, qui ne va rien lâcher. Ça, j’en suis sûr. Techniquement, la France est largement au-dessus.

Sentez-vous un engouement particulier autour de la Coupe du monde ?

En Australie, tout le monde aime le sport en règle générale. On ne parle pas que de rugby ou de foot. Quand l’équipe nationale est en compétition, c’est de la folie. Tout le pays est derrière elle ! Il va y avoir une grosse ambiance pour ce match face à la France.

Vous allez le regarder où ?

On a prévu une journée spéciale pour l’occasion. Il sera  heures, chez nous, c’est l’horaire idéal. Il y a une grande communauté française, j’ai plein de potes. On a prévu de faire un barbecue dans un parc entre amis des deux camps. Il y aura les enfants, la famille, à la cool quoi ! Et le soir, on ira tous au pub, avec les pintes et le grand écran (rires).

La France doit se méfier de qui en particulier ?

Tim Cahill, c’est la star. Il a fait une grande carrière et est toujours là. Mais mon coup de coeur, c’est le petit Daniel Arzani. Il joue à Melbourne City. Une vraie pépite… Il est né en , t’imagines !

Les Australiens y croient vraiment ?

Ils savent surtout qu’ils peuvent se faire ouvrir en deux (rires). Du coup, ça chambre pas mal. Mais c’est très bon enfant, jamais dans l’agressivité, c’est relax ici ! On ne se prend pas la tête. On est au coeur de l’hiver, il fait  degrés,  l’après-midi. Il y a pire, non ?

Quel est votre pronostic ?

- pour la France. Je l’ai déjà vu ce match (sourires).

Et les Bleus, vous les voyez aller jusqu’où ?

Dans le dernier carré. Ça va être tendu d’aller au bout.

Vos enfants sont pour qui ?

Pour moi (il se marre et leur pose la question).

Alors ?

Le plus grand vient de me répondre qu’il est pour moi. Ensuite, il y a Mbappé et Pavard qu’on a connu à Lille.

(Photo DR) « Tim Cahill, c’est la star. Mon coup de coeur, c’est le petit Daniel Arzani (), qui joue à Melbourne City. »