Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À la recherche du vent…
À l’heure où paraîtront ces lignes ce jeudi matin, la flotte des 241 voiliers participant à la 66e Rolex Giraglia sera en train de voguer vers Gênes. Ou plutôt vers la Corse, car le peu de vent annoncé hier laisse penser que les voiliers vont mettre plus de temps que prévu pour accomplir les 241 milles nautiques entre Saint-Tropez et la capitale de la Ligurie, via l’îlot de la Giraglia au nord du cap Corse. Hier, le départ donné à la mijournée s’est fait sous un plafond virant au gris et une atmosphère humide et peu ventée. Pas de quoi enthousiasmer les marins qui espéraient cependant de meilleures conditions tout au long de la traversée. Peu importe : la Rolex Giraglia est une des plus belles courses nautiques de Méditerranée et vu le niveau des équipages et la qualité des bateaux, la lutte pour les premières places est toujours très serrée.
De Kito de Pavant à Marc Pajot
Cette année, outre quelques têtes connues, comme Kito de Pavant en pleine répétition sur son nouveau voilier avant la Route du Rhum, ou Marc Pajot de retour sur le Wally Cento Tango, ce sont quelques yachts dernier cri qui attirent l’attention. Au premier plan, le TP 52 Freccia Rossa, vainqueur l’an dernier à la lanterne (qui barre le port de Gênes), qui pourrait bien signer un doublé, compte tenu des vents faibles annoncés. Les Maxis 72 peuvent jouer les troublefête, mais seulement si le vent se renforce. Ils sont six dans cette classe à postuler pour la gagne, dont Cannonball. Et puis, il y a bien sûr les géants, les quatre Wally, dont trois Wally Cento (cent pieds), Tango donc, Galateia et Magic Carpet, vainqueur il y a deux ans et toujours bichonné par son propriétaire Lindsay Owen Jones. N’oublions pas aussi un autre TP 52, Alizée, plutôt en forme pendant les régates côtières, et le Farr 30 Léopard 3 à suivre de près.
Pas de record de l’épreuve !
Du suspense donc en perspective, mais une chose est sûre, le record de l’épreuve, 15 heures, ne sera pas battu cette année. On table plutôt sur le double pour couper la ligne. Avec près de 250 bateaux, la Rolex Giraglia est devenue en quelques années une épreuve majeure de la saison en Europe : elle ouvre en quelque sorte ce printemps de régates qui vont s’étaler jusqu’à l’automne dans les différentes mers du continent, avant de s’achever, tout début octobre, à Saint-Tropez pour le rassemblement des Voiles. Un pur régal.