Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La fin d’un chapitre seynois

- RECUEILLIS PAR S. B.

Les ex-entraîneur­s seynois et tout prochains coaches du RCHCC, Stéphane Aureille et Manu Boutet, ont débriefé leurs deux années passées à l’USS. Elles resteront un bon souvenir, malgré ce limogeage qu’ils ont du mal à digérer.

Que retenez-vous de ces deux années seynoises ?

Stéphane Aureille: Ce fut une magnifique expérience. Elle nous a permis de rencontrer de belles personnes, de vivre des moments fabuleux au sein d’un club qui a une histoire et une identité. La fin n’est, hélas, pas celle choisie. Comme quoi, on apprend finalement à tout âge... Cette expérience me servira dans le futur.

D’un point de vue sportif ?

S. A.: éliminatio­n en huitième de finale face à Trélissac. Avec l’expérience accumulée l’an dernier, on avait vraiment les moyens de revivre la même épopée. Cette victoire fabuleuse à Marquet contre Strasbourg reste notre plus beau souvenir.

Le ressort n’était-il pas cassé face à Trélissac ?

S. A.: arrivés en juillet, la saison se serait arrêtée en octobre, et même plus tôt pour Manu et moi. Nous avions remis notre démission au début de l’été dernier. On l’a fait pour alerter : le club allait droit dans le mur. Les nouveaux présidents l’ont donc sauvé de la faillite et ont permis de continuer. M. B. : À la décharge de tous les présidents que nous avons eus (Capobianco, Sintès, Laboroi puis Philibert, Willem, Salagnat, Fickou, Arniaud), aucun d’entre eux ne nous a choisis. Thierry Murie nous a recrutés. On a alors pu faire un vrai recrutemen­t. On aurait donc compris que les présidents actuels préfèrent travailler avec des gens plus proches d’eux ou qui leur ressemblen­t. Cela aurait été dur à encaisser mais c’est compréhens­ible. En revanche, les prétextes sortis pour nous virer, notamment que le vestiaire n’était plus derrière nous ou le manque d’identité seynoise, ça passe moins bien. C’est injuste et vraiment limite, sur le fond. Après leur exploit face à la Nouvelle-Zélande en demi-finale de la coupe du monde U (victoire -), les Bleuets, en finale pour la première fois de leur histoire, tenteront de décrocher le titre face à l’Angleterre, dimanche à Béziers.

Vous avez su rebondir vers le RCHCC qui a bien recruté ?

M. B.: On a effectivem­ent la chance de vite rebondir dans un club qu’on apprécie. Stef et moi y avons joué. Greg Le Corvec nous a demandé d’établir le projet de jeu, preuve de sa confiance. S. A . : Le contexte des deux clubs est différent. L’effectif également. À La Seyne, nous avions des titulaires et des jeunes à intégrer et à faire progresser. Au RCHCC, il y a des titulaires et des… titulaires (rires) .Onaun effectif de  joueurs, dont  aguerris au milieu pro ou à la Fédérale. La gestion va être forcément différente. À nous de créer un collectif et une identité de jeu qui nous permette d’allier efficacité et plaisir.

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(Photo S. B.) Il reste comme un goût d’inachevé pour le duo d’entraîneur­s, Boutet et Aureille.

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