Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les écoles sont fixées sur leur nombre de classes
Après la tenue de deux comités techniques de l’Éducation nationale – le premier en février et le second jeudi matin – élèves, parents, profs et collectivités sont désormais fixés sur leur sort
Il y a ceux qui crient victoire et ceux qui font grise mine. À la rentrée 2018-2019, six nouvelles classes seront ouvertes aux élèves : deux à Brignoles, (école élémentaire Jean-Jaurès 1 et école primaire Veil), une à Saint-Maximin (école primaire VictorHugo), deux à Rocbaron (école élémentaire Angèle-Gueit et au Grand Chêne) et une à Barjols (école AristideBriand). « Vous m’apprenez la nouvelle, se félicitait, hier matin, le maire de Barjols, Benjamin Demirdjian. D’autant qu’on s’était mobilisé pour cette ouverture. Les parents d’élèves avaient adressé, le 25 mai dernier, un courrier à l’inspection académique, appuyé par un second courrier signé de ma main.» Les fermetures concernent la seule ville du Luc : deux classes de maternelle ne rouvriront pas leurs portes, l’une à l’école Alphonse-Daudet et l’autre à René-Char. Statu quo, en revanche, pour la commune de Carnoules, à qui l’inspection académique avait pourtant, dans un premier temps, annoncé l’ouverture d’une classe supplémentaire à l’école maternelle Pierre-Curie.
Réduction des inégalités
Un effort particulier a été réalisé en direction des territoires ruraux, ont expliqué les services de l’inspection académique, après un travail en amont sur la réduction des inégalités territoriales. Il s’agit de tendre vers une réelle équité. «J’aurais pu fermer des classes en milieu rural et je ne l’ai pas fait, a précisé Olivier Millangue, directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) du Var. Quel que soit le nombre d’élèves, on a évité toute fermeture en zone montagne et en zone rurale. » En effet, quatorze communes varoises auraient pu, d’un point de vue purement comptable, déplorer des fermetures de classes. Dans le secteur du centre et haut Var étaient concernées les communes d’Entrecasteaux, Aups, Les Salles-surVerdon, Régusse, Gonfaron, Néoules, Barjols (en maternelle), Montmeyan, Rians, Saint-Julien-Le-Montagnier et Varages.
Comment maintenir le tissu scolaire ?
Olivier Millangue a mis en avant le bon travail de coordination et d’anticipation effectué avec les maires, relayant les attentes des parents d’élèves et des enseignants. Une profonde réflexion est cependant toujours en cours, incluant la problématique des transports en milieu rural – qui ne sont pas de la compétence de l’Education nationale – mais qui vise à maintenir les établissements dans leur configuration actuelle. Les services de l’État envisagent également, à l’avenir, d’ouvrir la scolarisation aux enfants âgés de moins de 3 ans, afin de maintenir les effectifs des classes, évoquant «une réflexion pour une plus grande fluidité entre crèche et école ».