Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Une progressio­n fulgurante

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Si le festival entame sa troisième édition, ses organisate­urs n’en sont pas à leur coup d’essai. Le programmat­eur de l’Endemik, quand il a quitté Néoules, a conservé son carnet d’adresses. En 2016, à La Palud-sur-Verdon (04), ils ont accueilli Marcus Gad, Raspigaous ou encore Mauresca Fracas dub. En 2017, c’est La Rue Ketanou, Le pied de la pompe ou encore Highlight Tribe qui ont fait le show.

« Être le plus grand possible »

Christophe Santini est à la barre, il a investi personnell­ement dans le festival. « L’Endemik ne touche pas de subvention, explique Rudy Debruyne. On paye tout grâce aux entrées et aux boissons. La première année, on était en déficit, Christophe a mis de l’argent de sa poche. Il le fait parce qu’il est persuadé que ça va marcher. » Selon le programmat­eur, Christophe Santini, la clé du succès, c’est faire croître son projet très vite. « Mon but est culturel, pas personnel. Je veux créer un endroit où les festivalie­rs et les artistes se sentent bien. Et pour ça, j’ai voulu créer un festival. Je l’ai fait moi-même, avec mon énergie et mes fonds propres. Je souhaite que l’Endemik atteigne une portée nationale. Et pour être entendu, il faut être le plus grand possible. » Jean-Louis Andréani, le co-créateur des Voix du Gaou, a pris part à l’aventure. Il travaille notamment sur l’aspect postproduc­tion, le côté administra­tif et gère la sécurité du site.

« Aucune animosité »

Christophe Santini a été « remercié » du festival de Néoules, qu’il a porté plusieurs années durant. Il a fait germer le projet Endemik dans le départemen­t voisin, avant de venir s’installer à une trentaine de kilomètres de son ancien employeur. Mais il veut éteindre tout soupçon de rancune. « Je ne ferai jamais de mal au festival que j’ai porté toutes ces années, il n’y a aucune animosité entre nous. Finalement, le fait que je ne sois plus à Néoules m’a poussé à créer mon propre festival, c’est plutôt bénéfique. Ça m’a grandi. Mon seul combat, c’est la culture. » Rudy Debruyne, directeur technique d’Endemik, ajoute. « Cette année, on a cinq personnes qui seront bénévoles dans les deux festivals. » Côté Néoules, Corentin Trivero, le président de l’associatio­n organisatr­ice, n’est pas inquiet, même s’il voit des similitude­s entre les programmat­ions. « Au niveau de la culture, c’est vraiment bien qu’il y ait un autre festival. Après, par rapport à la concurrenc­e, peut-être qu’il y a des jeunes qui préféreron­t voir Naâman plutôt qu’Alborosie (tête d’affiche de Néoules, Ndlr). Économique­ment, ils ne pourront pas forcément faire les deux. » Avant d’ajouter : « Je respecte Christophe Santini, c’est un très bon programmat­eur. »

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