Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
«Forte mobilisation des petites communes»
Julien Giusiano, du Snuipp
Pour, Julien Giusiano, du SNUipp, syndicat majoritaire dans le premier degré, la carte scolaire, si elle contient des éléments positifs, n’est pas satisfaisante.
Des efforts notables ont été effectués dans le secteur rural. C’est une bonne chose, non ?
Des efforts ont été faits, tout comme dans les zones d’éducation prioritaire (Zep), mais la dotation globale ne suit pas. Nous sommes amers.
Vous pouvez développer ?
On déshabille Pierre pour habiller Paul. On allège les écoles inter-médians ou lambdas, alors que ça ne doit pas être fait à leur détriment. Il faut de l’équité plus que de l’égalité.
Qu’est-ce qui explique, selon vous, le maintien ou l’ouverture des classes dans les territoires ruraux ? L’accroissement démographique ?
Ce qui amène l’Éducation nationale à ne pas toucher aux communes rurales ? Je vais vous le dire : il y a deux éléments. En premier, c’est la paupérisation de nos campagnes. Dans le Moyen Var (Varages, Barjols, etc), vous avez le quintile (%) des communes les plus pauvres. L’école, c’est le seul accès au service public dans des zones où il n’y a presque plus rien. Sans oublier le fait que dans le haut Var, les élèves de La Verdière doivent faire une heure trente de route pour aller au lycée!... Et, deuxièmement, la mobilisation dans les petites communes est très forte, comme à Régusse. Les gens sont plus attachés à l’école que dans des zones plus urbanisées. À l’Inspection, on cherche à les éviter.