Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Nouvelle directrice et ambition intacte au Pôle emploi

Pascale Tronel succède à Christine Blondet au poste de directrice de l’agence Pôle emploi de Brignoles. Elle a pris ses fonctions le 2 novembre 2017. Interview

- PROPOS RECUEILLIS PAR G. LEVA gleva@varmatin.com

Quelles sont vos premières impression­s depuis votre prise de fonction ?

J’ai été agréableme­nt surprise du dynamisme économique. Je ne m’attendais pas à autant de recrutemen­ts. Il y a notamment la zone de Nicopolis qui se développe. Le territoire est très étendu. Je n’ai pas encore eu le temps de l’explorer complèteme­nt. Je me suis plutôt concentrée pour le moment sur Brignoles, les rencontres avec les partenaire­s, les élus de la ville et de la Provence verte. J’ai été très bien accueillie. J’ai trouvé très plaisant la volonté de tous de travailler ensemble. On a tous des enjeux qui peuvent être différents mais pour autant l’objectif commun est de résorber le chômage. La coopératio­n est bonne notamment avec la mission locale. On travaille aussi très bien avec le service de cohésion sociale de Provence verte, la mairie de Brignoles. J’ai rencontré le maire, Didier Brémond, à différente­s occasions. Pôle emploi a vraiment sa place sur le territoire et est en capacité de fédérer les acteurs sur le thème de l’emploi et de la formation. Comment se sont passées les rencontres avec les employeurs ? J’ai trouvé aussi des employeurs assez impliqués. Au-delà des recrutemen­ts qu’ils amènent, on fait appel à eux pour parler des métiers, pour conseiller les personnes sur leurs attitudes lors d’un entretien d’embauche. On a créé l’atelier – un pur produit de l’agence de Brignoles – « bons gestes, bonnes attitudes » sur lequel on fait venir des chefs d’entreprise. Leurs paroles sont précieuses.

Quel regard portez-vous sur le personnel de l’agence ?

C’est une équipe très chaleureus­e qui m’a très bien accueillie. Elle est très active, a beaucoup d’idées, teste de nouvelles manières d’accompagne­r les demandeurs d’emploi. Il faut suivre. Après le métier reste toujours le même. Il faut essayer de se renouveler et d’apporter le service aux bonnes personnes aux bons moments. L’équipe est très soudée. Il y a une bonne solidarité. C’est bien équilibré en termes de ressources sur l’indemnisat­ion et sur le placement. Les personnali­tés au niveau de la direction sont bien complément­aires.

Quelle est la situation sur le marché de l’emploi ?

En mars , il y a   demandeurs d’emploi en catégorie A (en recherche active, sans emploi, NDLR)

dont à peu près la moitié sur Brignoles. Le reste est réparti sur les autres communes du secteur de compétence de l’agence de Brignoles (voir par ailleurs). Depuis mars  c’est stable, soit +, %. Par contre, l’augmentati­on était un peu plus importante entre la fin de l’année  et la fin de l’année  avec + %. Notre agence représente  % des demandeurs d’emploi du Var.

Quelle est la typologie des demandeurs d’emploi ?

Toujours en mars  dans la catégorie A,  % des demandeurs d’emploi ont moins de  ans. L’augmentati­on dans cette catégorie entre mars  et mars  est de  %. Et les plus de  ans représente­nt  %. On est à +, % pour cette même période. On voit que c’est ces deux population­s qui augmentent le plus. C’est une caractéris­tique du Var puisque l’on retrouve les mêmes proportion­s dans le départemen­t. Sur le secteur géographiq­ue de l’agence, on peut l’expliquer par des éléments démographi­ques. Ce n’est pas uniquement la difficulté de trouver un emploi. Le bassin brignolais est en solde positif. C’est-à-dire, le territoire accueille d’avantage de personnes qu’il n’en perd notamment chez les plus de  ans.

Quels sont les métiers les plus recherchés par les demandeurs d’emploi ?

Principale­ment les métiers du commerce, du service à la personne, de l’hôtellerie­restaurati­on et administra­tifs.

Et en miroir, quelles offres sont les plus demandées ?

Tous les employeurs ne nous confient pas  % de leurs recrutemen­ts. Mais nos données reflètent les secteurs actifs. Donc, les offres les plus demandées portent sur le commerce, l’hôtellerie-restaurati­on, le BTP, le transport-logistique, le service à la personne, la filière viticole… On enregistre à peu près   offres sur douze mois. Tout l’enjeu est que les personnes qui sont inscrites dans ces métiers-là soient qualifiées et correspond­ent à la recherche des employeurs. Par rapport à ces différents constats, quels sont les enjeux ? Les fondamenta­ux de notre métier sont de former les publics et de trouver les compétence­s qui correspond­ent aux recruteurs. Tout l’enjeu est que les employeurs trouvent des compétence­s au-delà du métier qu’il recherche. Et, donc, pour nous l’important est de repérer les compétence­s de personnes pour les amener vers des métiers sur lesquels ils ne seraient pas allés. Nous avons un important travail pédagogiqu­e à entreprend­re pour que les demandeurs d’emploi présentent leur CV sur le site en mettant en valeur leurs compétence­s. On va même plus loin parce que l’on parle de qualités profession­nelles. Par exemple travailler en équipe. Nous devons aussi aider l’employeur à exprimer ce qu’il recherche vraiment en termes de qualités et de compétence­s.

Quels sont vos axes d’actions ?

L’investisse­ment sur les formations est l’autre enjeu. Il y a des besoins récurrents dans le domaine du transport-logistique : permis lourd, super-lourd, préparateu­r de commandes. Nous avons aussi commandé des formations dans le secteur viticole, du service à la personne… On les choisit en fonction des besoins des entreprise­s. Nous avons financé sur l’agence près de  parcours de formation depuis le début de l’année jusqu’à la fin du moi de mai. En ,  personnes ont été formées.

Comment se concrétise­nt vos contacts avec les entreprise­s ?

Depuis quelques années, nous avons une équipe dédiée aux entreprise­s. Six conseillèr­es s’occupent uniquement des recrutemen­ts en contact avec les employeurs. Elles font également des prospectio­ns. Ce service porte ses fruits. Entre avril  et avril , nous avons plus de  % d’offres sur les CDI (  offres au total sur cette période, NDLR). Les entreprise­s nous confient d’avantage les recrutemen­ts.

Quelle ligne directrice mettezvous en place avec vos partenaire­s ?

Notre volonté est d’oeuvrer en amont des installati­ons d’entreprise­s. Nous travaillon­s notamment avec les services de développem­ent économique de l’agglomérat­ion Provence verte. Plus tôt on a connaissan­ce du nombre de postes créés, mieux on pourra préparer les publics, les former et proposer des personnes du territoire. Je souhaite vraiment que l’on travaille ensemble pour anticiper ces recrutemen­ts. C’est un enjeu de territoire.

Une équipe très active, soudée. ”

Travailler en amont des installati­ons d’entreprise­s. ”

L’important et de répérer les compétence­s. ”

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France