Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Projet de «géoparc»: cap vers un «géotourisme»?
L’association Maures développement durable a tenu forum à Grimaud en vue d’obtenir le label Unesco-Géoparc pour le territoire
Vendredi, s’est tenu le 4e forum « Maures développement durable » à Grimaud. Le but était de communiquer aux citoyens le caractère remarquable de leur territoire mais surtout d’appeler les populations et les acteurs économiques à participer à la conception du dossier qui sera soumis à l’Unesco. Enseignants - chercheurs, géologues et géographes se sont d’abord succédé afin de donner une approche scientifique des richesses du territoire et des enjeux qu’il représente. Pour Jean-Marc Lardeaux, enseignantchercheur à l’université de Nice, c’est un« endroit privilégié qui permet de comprendre les interactions entre histoire de la terre et histoire de la vie ». C’est ensuite Jean-Michel Couve, président de l’association et ancien député, qui a pris la parole pour parler des enjeux économiques d’une éventuelle labellisation du territoire des Maures. Il part d’un constat simple : le département possède une attractivité touristique exceptionnelle qui tient une part indispensable dans l’économie. Cependant, il déplore un tourisme principalement balnéaire et un exode des actifs. Pour lui, « ce n’est pas en restant sur ce tourisme de
cueillette que nous ferons avancer nos
jeunes ». Ainsi, la labellisation UnescoGéoparc permettrait à la région d’acquérir un impact économique avéré, et de développer un « géotourisme », protecteur de l’environnement. Surtout un tourisme dit « des 4 saisons», étalé dans l’année. De plus, l’accès au réseau géoparc offrirait une ouverture vers une plus large clientèle touristique, d’envergure mondiale. Selon des statistiques établies autour du tourisme chinois, cette labellisation générerait une augmentation de visiteurs de 150 à 300 %. Cela pourrait prendre deux à trois ans pour que l’Unesco visite les lieux : à condition d’avoir créé préalablement le géoparc en accord avec les élus locaux.
Pour Jean-Michel Couve, c’est « une chance à saisir pour ce territoire aux mille atouts.