Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
En souvenir de ceux qui se sont battus pour le pays
Vinon
Organisée par le conseil régional, une cérémonie a eu lieu sur l’aérodrome pour la pose d’une plaque commémorant l’action de la 54e escadre de bombardement d’assaut, installée pour entraînements à Vinon entre décembre 1939 et mai 1940 (notre édition d’hier). Une nombreuse assistance était présente pour rendre hommage à ces hommes qui ont défendu notre pays « au péril de leur vie ». Le maire, Claude Cheilan, évoquant le courage de ces hommes, n’a pas oublié les relations qui s’étaient tissées avec des Vinonnais, et notamment dans sa famille. Pierre Grenet, neveu du commandant de l’escadre, a cité « des pilotes d’exception, qui volent à 350 km/h en rase-mottes ». Le vol rasant est d’une grande efficacité, car il permet de se cacher de l’ennemi. Pierre Grenet a rappelé que les pilotes « volaient avec une carte sur les genoux, devaient avoir moins de 35 ans et peser 85 kg tout équipés. » Ila évoqué, lui aussi « l’accueil exceptionnel des habitants de Vinon ». Henri Minot avait 21 ans à son affectation à l’escadre. Bon pied, bon oeil, aujourd’hui à 99 ans, il s’est dit extrêmement heureux de pouvoir honorer ses camarades de guerre, et a demandé de ne pas oublier JeanMarie Beynet qui a créé l’aérodrome quelques années plus tard, « avec 150 millions de francs de ses deniers personnels, et 3 ans de travaux gigantesques ». « J’ai le grand honneur de représenter la Région et son président, Renaud Muselier, » a conclu Philippe Vitel, vice-président du conseil régional PACA. Il a rendu hommage à ce que ces hommes ont osé pour notre pays, avec les vols à basse altitude. (700 aviateurs sont morts entre mai et juin 1940), et assuré que les élus doivent être en vigilance absolue pour ne pas mettre notre défense en danger. Henri Minot a dévoilé la plaque, dont la dernière phrase « les générations nouvelles doivent agir pour maintenir la paix entre les peuples, afin de ne pas revivre une telle tragédie » est porteuse d’espoir.