Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les solides racines de l’arbre de la laïcité
Que de monde sur le terre-plein entre vache rouge et école Maurin-des-Maures. Des Mayonnais, adultes et enfants, des habitants de Coeur du Var, des instituteurs et des anonymes. Réunis par la délégation des DDEN (délégués départementaux de l’Education nationale) et sa dirigeante varoise, Marie-France Dufour, qui veulent honorer, avec l’aide de la commune, la laïcité. Un albizia a donc été porté en terre où son prédécesseur, l’arbre de la Liberté, a péri ! Michel Mondani, maire, a d’abord dit son attachement aux principes républicains – liberté, égalité, fraternité, solidarité, laïcité. Il a rappelé la loi du 9 décembre 1905 (séparation des Eglises et de l’Etat) et « le socle laïc qui assurait à la République un fonctionnement démocratique fondé sur la liberté de conscience, l’égalité de tous les citoyens devant la loi et la fraternité ». Il a souligné les symboles inhérents à l’arbre – enracinement, longévité, fierté, majesté. « C’est un formidable mouvement émancipateur que nous célébrons aujourd’hui », a-t-il lancé après avoir condamné les extrémismes et toutes les formes de terrorisme. Dominique Lain, conseiller départemental, a poursuivi sur la nécessité d’une concorde et d’une république indivisible, « le droit à la différence mais pas la différence des droits (…) La laïcité ne se négocie pas ! »
Hommage pluriel
Paul Garcia, directeur de l’école Maurin-des-Maures, a associé David Zuckermann, sauvé du nazisme par les Mayonnais pendant la Seconde Guerre mondiale et dont le nom a été gravé au théâtre de verdure de l’école. Les petits élèves ont ensuite disposé des galets portant leurs prénoms autour de l’arbre puis assisté à la découverte d’une plaque commémorative par les élus, dont Thierry Bongiorno, maire de Gonfaron, aux côtés de Nicole Roquefort, adjointe aux écoles, des enseignants locaux, de Maxime Galli, tailleur de pierre. Restait aux enfants à entonner une chanson, main dans la main, en compagnie de Nicole Rieu qui les a aidés à la mettre en forme. La dernière pensée sera adressée à deux ex-DDEN, René Clérian, ancien résistant, se penchant vers la doyenne du village, Lucienne Olivieri, 100 ans et fleurie par les enfants : deux symboles bien vivants, qui ont fait de la laïcité, une raison de vie. Il ne manquait que René Nonjon, Colette et Jean-Claude Garnier, partis trop tôt, pour les accompagner. La journée s’achèvera en chansons, en découverte du sentier de la science, de la biblio Espace René-Nonjon…