Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

LA FÊTE À 330 KM/H

Plus de 40000 spectateur­s ont assisté aux qualificat­ions du GP de France, hier au Castellet. Ambiance en tribunes et sur la route

- Photos : Patrick BLANCHARD, Luc BOUTRIA, Dominique LERICHE P.-L. P.

Enfin de retour après dix ans d’absence, le Grand Prix de France de Formule 1 se disputera cet après-midi, à partir de 16 h 10, sur le circuit Paul Ricard du Castellet. Lewis Hamilton (Mercedes) partira en pole position. La journée s’achèvera par un concert de David Guetta, à 18h30.

La course de GP3 est terminée depuis quelques minutes à peine. Dans le virage de la Sainte Baume, un écran géant retransmet la remise des prix. La Marseillai­se retentit, marquant la victoire du Varois Dorian Boccolacci. Dans la tribune, un couple, un seul, se lève. Solennel. Sergio de la Peña et Sonia Ibarra n’ont pourtant rien de français. Leur drapeau national en fait foi : ils sont mexicains. Depuis une dizaine d’années, ils écument les circuits de F1 en Europe et en Amérique. Le Castellet sera leur dernier. « On ne pouvait pas rater le retour de la F1 en France », lâche Sonia.

Pour ce qui est de connaître l’équipe qu’ils supportent, le rouge de leurs habits ne laisse guère de doute: Ferrari. Mais le couple n’a pas le même poulain. Si Madame opte pour Vettel, Sergio penche plutôt pour Räikkönen. Même si le fougueux Verstappen a sa préférence. « C’est un Ayrton Senna en puissance », affirme-t-il. Assis à quels sièges du couple mexicain, Svend Damborg est venu avec son petitfils Kasper. Revenu serait plus juste. Ancien journalist­e sportif, ce Danois, amoureux du sud de la France, a couvert les derniers grands prix courus au Castellet à la fin des années 1980. Il se souvient de la dernière victoire de Prost. « Après une belle bagarre avec Ivan Capelli », glisse-t-il, un large sourire d’enfant sur le visage. Mais revenons à 2018. Outre Kevin Magnussen, Danois comme lui, Svend avoue un faible pour Lewis Hamilton, champion du monde en titre.

« Mieux que Magny-Cours »

Il n’est pas le seul. Il est tout juste 13 heures. Une nouvelle séance d’essais libres pour les F1 vient de débuter. Au passage de la flèche d’argent frappée du numéro 44, les spectateur­s applaudiss­ent. De retour au Castellet après une longue absence – 28 ans –, le Grenoblois Jean-Luc a un peu l’impression de découvrir un nouveau circuit. « Lors du dernier grand prix en 1990, j’étais à l’opposé, dans le double droite du Beausset. Vu du virage de la Sainte Baume, ça change. » Pour lui, ça ne fait pas de doute, « le “Paul-Ricard ” est bien mieux que Magny-Cours ». Avec son ami Jean-Loup et son fils Marin, ils n’ont malheureus­ement pas vraiment le temps d’apprécier le passage de leurs pilotes préférés Ricciardo et Räikkönen. La pluie fait son apparition. Si certains ont prévu les parapluies, la grande majorité cherche vite un endroit où s’abriter. Croisé dans l’un des escaliers qui desservent les tribunes, un groupe de spectateur­s lâche, fataliste : « On n’a vraiment pas de chance. Après les bouchons de la veille, la pluie aujourd’hui. Qu’est-ce qui peut nous arriver ? » Une belle course aujourd’hui, peut-être…

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 ??  ?? Avant que la pluie ne vienne doucher les spectateur­s installés en tribunes, hier après-midi, ceux-ci ont bien pris rendez-vous avec le retour de la F en France.
Avant que la pluie ne vienne doucher les spectateur­s installés en tribunes, hier après-midi, ceux-ci ont bien pris rendez-vous avec le retour de la F en France.
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 ??  ?? Les Mexicains Sergio et Sonia ne pouvaient pas rater le GP de France.
Les Mexicains Sergio et Sonia ne pouvaient pas rater le GP de France.
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Le Danois Svend est venu avec son petit-fils, Kasper.
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