Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

‘‘ On a eu le vendredi le plus compliqué de l’année et je suis allé me coucher très tard, hier soir. Mais je ne pensais pas que ça permettrai­t de faire un si gros bond en avant”

-

C

’est LA sensation des qualificat­ions. Après des essais libres décevants le vendredi ( et temps), Charles Leclerc a signé une belle huitième place, hier, au volant de sa modeste Sauber. Forcément heureux, le jeune pilote monégasque l’annonce, il se sent chez lui dans le Var. Et même si le podium ne semble « pas réaliste à la régulière », la course, et qui sait peut-être la pluie, pourraient lui permettre de créer une seconde sensation en deux jours.

Charles, comment expliquezv­ous cette belle huitième place ?

On a eu le vendredi le plus compliqué de l’année, et je suis allé me coucher très tard hier soir. Mais je ne pensais pas que ça permettrai­t de faire un si gros bond en avant pour aujourd’hui. Finalement si, puisqu’on a réussi à tout remettre dans l’ordre. Être en Q, c’est vraiment incroyable, mais il faut maintenant rester concentré, et qu’on profite du moment.

Jeudi, vous annonciez vouloir aller en Q, c’était de la langue de bois ?

Honnêtemen­t, je vous aurais dit hier que même la Q n’était pas

réaliste. Et on a vraiment beaucoup bossé la nuit dernière. Les ingénieurs ont compris ce que je voulais de la voiture, et ils m’ont fait la voiture que je voulais pour les qualificat­ions.

Pouvez-vous nous raconter votre tour pour atteindre la Q ?

J’avais juste un énorme sourire en voyant que j’étais dixième. Même en train de rouler pendant la Q, je gardais encore ce sourire, et je me disais que ce n’était pas normal. C’était incroyable.

Lewis Hamilton disait tout à l’heure qu’il était d’autant plus impression­né par votre performanc­e qu’elle était

quasiment réalisée à domicile, devant votre famille et donc avec une certaine pression. Elle a pesé ?

Oui, ça joue un peu. Je suis très proche de la France et ça me tenait à coeur de bien faire ici. Après, est-ce que c’est une pression en plus ? Non. Mais une motivation en plus, oui.

Est-ce qu’à défaut d’être français, vous ne vous sentez pas un peu varois ?

Oui, j’ai passé énormément de temps dans le Var quand j’étais petit. Surtout à Brignoles avec Jules Bianchi en roulant en kart de location sur sa piste. C’est là où j’ai fait mes premiers tours de roue. C’est là où ma passion pour le sport auto a commencé, donc c’est une région particuliè­re pour moi.

Que pensez-vous du circuit. Il y a des zones que vous appréciez ?

Honnêtemen­t, j’aime bien. Le troisième secteur est celui que je préfère, c’est le plus compliqué, c’est là où j’ai galéré le plus pendant tout le week-end, mais ça me plaît. C’est un challenge pour un pilote. Toute la partie rapide, surtout avec le vent, c’est assez compliqué de bien faire, mais j’aime beaucoup.

Newspapers in French

Newspapers from France