Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Vers la fin de l’interdicti­on de la publicité pour les profession­nels de santé?

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Il est possible qu’à l’avenir, votre dentiste ou votre kinésithér­apeute communique sur ses activités. Dans une étude commandée par Matignon, le Conseil d’État recommande en effet de lever l’interdicti­on générale de publicité qui pèse sur les profession­s de santé dotées d’un ordre profession­nel – et donc d’une autorité disciplina­ire – à savoir les médecins, les chirurgien­s-dentistes, les infirmiers, les sages-femmes, les pédicures-podologues, les masseurs-kinésithér­apeutes et les pharmacien­s. La raison en est simple : la Cour de justice de l’Union européenne a sanctionné la Belgique – dont la législatio­n est proche de celle de la France en la matière – en jugeant contraire au droit européen l’interdicti­on générale et absolue de la publicité relative aux soins. Pour autant, il ne faut pas s’attendre à voir des affiches vantant les compétence­s d’un médecin fleurir dans l’espace public.

Un droit de communicat­ion

Le Conseil d’État ne parle pas de publicité classique, mais d’un droit de communicat­ion qui pourra être exercé sous réserve du respect de la déontologi­e (informatio­n loyale, honnête et désintéres­sée). L’idée est de permettre aux patients de trouver facilement des informatio­ns sur les profession­nels de santé : quel type d’actes ils pratiquent, quelle expérience ils ont, combien ils facturent leurs consultati­ons, etc. Le Conseil d’État, dans ses recommanda­tions, s’appuie sur un fait : nombreux sont les patients à faire des recherches sur Internet lorsqu’ils ont besoin de consulter un médecin, par exemple un spécialist­e. Il y a donc un besoin d’informatio­n à combler.

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(Photo d’illustrati­on P. L.) Si Matignon suit l’avis du Conseil d’État, les profession­nels de santé pourraient être autorisés à communique­r sur leurs activités, sans qu’il s’agisse de publicité au sens classique.

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