Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Toto, le e Mousquetaire
Pour pallier le départ du Biélorusse Artsem Karalek, Saint-Raphaël a fait appel au Cristolien Jérémy Toto. Il renforcera le poste de pivot au côté d’Alexander Lynggaard et Jonathan Mapu
Il ne se nomme pas Rhodes. Mais c’est un colosse : 1,97 m pour 106 kg de muscles! Au côté des Alexander Lynggaard, Adrien Dipanda, Alexandru Simicu ou Raphaël Caucheteux et Xavier Barachet, il ne dépareillera pas cette prochaine saison au sein de la défense raphaëloise. Jérémy Toto, 26 ans en août est, avec le Biélorusse Vadim Gayduchenko, l’une des deux seules recrues du SRVHB. En provenance de Créteil (Proligue) où il a effectué toute sa carrière, le Guadeloupéen aura la lourde tâche de pallier le départ pour le club polonais de Kielce d’un autre Biélorusse, Artsem Karalek. Avec l’international Danois Alexander Lynggaard et le jeune Jonathan Mapu, il constituera la triplette de pivots du club. Une opportunité qu’il a su saisir avec la bénédiction de son club formateur et de ses anciens partenaires.
Pensiez-vous rejoindre un jour un club comme Saint-Raphaël ?
En fait, c’était plutôt inattendu. J’étais en contact depuis quelque temps avec Dan Rares Fortuneanu, l’adjoint de Joël Da Silva, mais de là à imaginer que je signerais un jour dans un club figurant dans le Top français ! C’est exceptionnel. En décembre dernier, Rares m’a dit que le SRVHB aimait bien mon profil. Je me suis dit : « c’est génial ! » .Je n’ai pas hésité une seconde.
Intégrer un grand club français, cela représente quoi pour vous ?
Cela démontre d’abord que tout le travail que j’ai effectué à Créteil a payé. Cela prouve ensuite que l’on me fait confiance. A moi désormais de me bouger, de montrer mes capacités. Enfin, la finalité reste la même : essayer un jour d’être retenu en équipe de France. J’ai bientôt ans, mais des joueurs comme Raphaël Caucheteux ou Olivier Nyokas sont arrivés tard chez les Bleus…
Succéder à Karalek n’est pas évident ?
Je me souviens qu’Artsem avait disputé son tout premier match officiel avec SaintRaphaël contre nous. Ce soir-là, il avait été monstrueux et avait inscrit huit buts. Il m’avait impressionné par sa maturité alors qu’il n’avait que ans et par son exceptionnelle prise de balle.
Au poste de pivot, la concurrence s’annonce rude…
J’aime la compétition, donc j’aime la concurrence. C’est une pression que je qualifie de positive, une saine émulation. Alexander Lynggaard est international danois. C’est un très grand joueur. Et Jonathan Mapu est jeune mais très puissant. C’est un futur grand.
Quels sont les domaines dans lesquels vous devez progresser ?
Je suis surtout utilisé pour mes qualités défensives. Je n’ai donc pas eu beaucoup de temps de jeu en attaque. Il faut absolument que je m’améliore dans ce domaine. À Créteil, Pierre Montorier, qui était pivot avant de devenir entraîneur, m’a beaucoup aidé, parlé. Je sais que je dois travailler encore et toujours. La reprise des entraînements est prévue le juillet, mais je compte arriver avant à Saint-Raphaël pour prendre mes repères et aller courir !
Si Créteil, qui a finalement fini
de Proligue, avait accédé en Starligue, cela aurait changé quelque chose ?
Non, j’ai signé dès le mois de décembre ! Créteil demeure naturellement mon club de coeur, mais c’était vraiment une belle opportunité. En fait, tout le monde était super-content pour moi. Ils m’ont tous dit de saisir ma chance.
Quel regard portez-vous sur le Jérémy Toto est né le août à Courbevoie. Taille : , m. Poids : kg. Poste : pivot. Club précédent : Créteil depuis le er juillet . Pourcentage de réussite au tir en - : ,%. Palmarès : médaillé de bronze avec l’équipe de France junior en . A signé au Saint-Raphaël VHB pour deux saisons.
SRVHB ?
C’est un des tout meilleurs clubs de France et quand on sait que le championnat de Starligue est peut-être le plus costaud du monde, c’est pas rien ! Il y a des joueurs emblématiques comme Geoffroy Krantz, Aurélien Abily et Wissem Hmam qui ont mis un terme à leur carrière. Passer après eux, ça va être dur car ils ont marqué l’histoire de notre sport. Sinon, je connais le gardien Alexandre Demaille, on a été en sélections jeunes ensemble. Je côtoyais aussi Xavier Barachet lorsqu’il était au Paris-SG. Saint-Raphaël, c’est une équipe homogène à tous les postes. On sent bien qu’il y a une âme dans ce club.
Vous vous êtes fixé des objectifs ?
Sur un plan personnel, je dois relever le défi. Et il est grand ! Je dois justifier la confiance des responsables qui m’ont fait venir dans le Var. Je dois prouver que j’ai ma place. Plus globalement, les objectifs vont être fixés rapidement. J’ai suivi notamment le parcours du SRVHB en coupe d’Europe. Ce qu’ils ont fait est extraordinaire. Pour avoir joué en amical à Magdebourg avec Créteil, je sais combien le niveau de jeu des Allemands est structuré et je connais la ferveur du public. Les avoir battus en demi-finale, c’est très fort. Évidemment, la saison qui vient, ce serait formidable d’aller au bout de l’aventure.
Et en Starligue ?
Il va encore falloir être performant, comme le SRVHB l’a toujours été depuis son retour en élite. Mais dans un championnat aussi relevé, il faudra se remettre en question à chaque match. Ce sera aussi mon cas !
J’aime la compétition, donc j’aime la concurrence. C’est une pression positive ” En Starligue, il faut se remettre en question à chaque match”
PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE BAILICHE