Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les traditions provençales enseignées à «l’Oustau»
Les membres de l’Escolo de Caràmi ont franchi, samedi, le seuil de leur nouvelle salle commune. Une maison appartenant à une des leurs, la regrettée Jeanne Blacas, passionnée par la langue de Mistral
Avec la remise symbolique des clés, samedi matin, de l’Oustau Barthélémy de la Pampeto, les élèves de l’Escolo de Caràmi actent la poursuite du travail entrepris par l’ancienne maîtresse des lieux. La maison porte le nom du grand-père «tant aimé et tant admiré » de Jeanne Blacas, Barthélemy. « Merci d’avoir accepté le testament de Jeanne Blacas ,a précisé Monique Méjean, la présidente ou «Cabiscole», s’adressant au maire Didier Brémond. Nous vous en sommes reconnaissants et redevables. Si le nom de l’Escolo de Caràmi ne figure pas dans ce testament, elle l’a pensé si fort qu’il s’est imposé à vous.»
« Tant de fois venus chercher un conseil»
Dans cette belle et tranquille demeure, située au bout de l’avenue Frédéric-Mistral (poète et fondateur du Félibrige), Jeanne Blacas, née en 1929 à Brignoles, a consacré sa vie entière à l’enseignement de la culture et au maintien des traditions provençales. Un parcours parsemé de distinctions honorifiques, que ce soit durant sa carrière d’institutrice, au sein de l’Escolo de Caràmi, ou bien en tant qu’écrivain. «En héritage, elle nous a laissé une documentation très riche et neuf livres. Quelques-uns se trouvent à la médiathèque dans le département des… langues étrangères », a constaté la présidente depuis mars 2016. Les discours prononcés, les convives ont été invités à franchir le seuil de la maison «où nous sommes tant de fois venus chercher un conseil, du vocabulaire, des tournures de phrases.» Mais au fait, pourquoi avoir surnommé la maison «La Pampeto», comme son nom de plume? S’il existe au moins deux définitions, tous s’accordent à dire qu’il fait référence aux deux petites feuilles d’un haricot vert, situées près du pétiole.