Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La place Malherbe : une zone urbaine depuis le XIIIe siècle
En décembre, Aurélie Masbernat, archéologue de « Mosaïques archéologies », responsable scientifique des fouilles, et Cécile Rivals archéologue co-responsable, spécialiste des archives, ont achevé les fouilles de la place Malherbe et l’étude des archives municipales et départementales s’y référant. Si le rapport ne sera rendu public que fin , elles livrent déjà le contenu de leurs trouvailles. Les vestiges les plus anciens datent du XIe au XIIIe siècle, il s’agit de silos à grains, preuve que la place Malherbe a été une zone rurale. Fin du XIIIe, début du XIVe siècle la commune s’urbanise extramuros, de nombreux bâtiments, murs trouvés correspondent aux faubourgs de la ville médiévale construits à la même période que la basilique. Ce faubourg se modernise à partir du XVIe siècle, au niveau de la porte d’entrée de la ville au début de la rue Général-de-Gaulle. De nombreux bâtiments sont construits, une placette est installée devant la rue Gutenberg, le reste est alors un jardin. Dès le XVIIIe siècle, les municipalités successives achètent des bâtiments et terrains pour les détruire, en , les archives témoignent de la destruction du rempart et des dernières bâtisses.
Des découvertes inattendues
Une gazinière de la première moitié du XIXe siècle appelée alors « potager pour la cuisson à feu doux » a été retrouvée très bien conservée au débouché de la rue Générale-de-Gaulle. Un coffre de pèlerin de la première moitié du XIVe siècle a été déterré. Si le bois a été détruit, les charnières et ce qu’il contenait, à savoir des petites perles en pâte de verre issues d’un chapelet, des épingles en bronze, une boucle de ceinture de bourse ou de robe ecclésiastique et une coquille saint-jacques ont été retrouvées. Un pont à bascule du milieu du XIXe siècle pour peser les véhicules de marchandises avant l’entrée dans la ville a été découvert. Un mortier pouvant appartenir à l’apothicaire de l’époque a également été retrouvé. Enfin, ce qui s’assimilait à une rue lors des fouilles est en fait un reste de calade construite avec les petits blocs de pierre récupérés à la destruction du rempart en . Elles servaient à l’évacuation des eaux de pluie des rues de la République et de Général-de-Gaulle. D’ici un mois, un petit documentaire sur ces fouilles sera disponible sur le site municipal et sur celui des archéologues. mosaiquesarcheologie.com
Les vestiges les plus anciens datent du XIe au XIIIe siècle.”