Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le Trio Vinifera a enchanté le Moulin des arts
La présidente de l’association « Sian Prouvençau », Jeanine Allouche, a perpétué la tradition de la SaintJean pour la e année consécutive. Précédés par les musiciens et danseurs du groupe folklorique « L’alen », les nombreux enfants ont défilé lampions à la main jusqu’au parking jouxtant l’église où, après les différentes allocutions, un immense feu a été allumé par « le petit Saint Jean » et le maire, puis béni par le père Christophe. Sébastien Bourlin a déclaré : « Nous sommes ensemble ce soir pour l’affection que nous portons à notre terre et à notre culture provençale. Notre présence à tous est synonyme d’appartenance à une même et belle communauté de vie, d’histoire et de traditions. » La farandole a ensuite entraîné le public autour du feu pour clôturer cette fête du solstice d’été. (Photo V. G.) Energie, complicité, virtuosité, tels sont les mots qui, parmi bien d’autres, résument les qualités de ce trio californien que Jean-Paul Walder a eu la bonne idée de faire passer par le Moulin des Arts. Ian Scarfe, pianiste, Rachel Patrick, violoniste, et Matthews Boyle, clarinettiste, constituant le Trio Vinifera, ont pu, grâce à leur complicité, restituer avec brio la polyrythmie caractéristique de Darius Milhaud. Ce fut ensuite un merveilleux dialogue entre violon et piano dans la sonate KV454 de Mozart. Commencé dans la légèreté et la malice dans l’allegro, il se poursuit plus sérieusement dans l’andante, pour se terminer avec intensité et fougue dans l’allegretto. Les solistes ont merveilleusement restitué cette conversation musicale, créée par Mozart pour la violoniste Régine Strinasacchi. Le public a pu admirer le talent de Rachel Patrick et la très belle sonorité de son violon. Matthews Boyles a ensuite révélé toutes les qualités de la clarinette dans une Fantasia sur un thème de Rigoletto de Luigi Bassi. Le trio s’est retrouvé dans Contraste de Bela Bartok. Cette pièce a été commandée par le duo constitué par Joseph Szigeli, violoniste et Benny Goodman, clarinettiste, mais Bartok a voulu les accompagner au piano. Le trio en a fait une remarquable restitution. Il a terminé son concert par l’exécution d’un arrangement pour ce trio par Matthews Boyles, d’Un Américain à Paris de Gershwin. Répondant à l’enthousiasme du public, ils ont joué, pour terminer ce brillant concert, une valse et une polka de Chostakovitch.