Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La viticulture varoise : un bon cru pour l’emploi
En Provence Alpes-Côte d’Azur, près d’un tiers des exploitations agricoles est spécialisé dans la viticulture, particulièrement dans le Var et le Vaucluse qui sont les principaux départements producteurs. Ils représentent 86 % des surfaces viticoles de la région. Les exploitations varoises occupent 27 989 hectares pour la production de 1 434 400 litres de vin par an. Chaque année, l’ensemble de cette production nécessite un grand besoin en main d’oeuvre rythmée par les travaux de la vigne et de la vinification : la taille en février, l’ébourgeonnage en mai-juin et les vendanges en septembre, pour ne citer que les principales activités. Cette demande d’emploi se caractérise donc par des contrats majoritairement saisonniers. L’enquête sur les besoins de main d’oeuvre 2018 (« BMO », réalisée chaque année par Pôle emploi), qui permet d’identifier les métiers les plus recherchés par les employeurs d’un territoire, souligne que dans notre département les métiers de viticulteurs, arboriculteurs salariés et agriculteurs salariés constituent le top 3 des métiers avec le plus d’intentions d’embauches, soit 1 428 intentions pour l’ensemble sur le département en 2018. En 2017, Pôle emploi avait recueilli 1 007 offres d’emploi dans le Var pour le secteur de la viticulture.
Le temps des vendanges
François Miglio est gérant du Château Gasqui à Gonfaron, un domaine de 100 hectares, dont 30 hectares de vignes. Il travaille en « biodynamie », ce qui est avant tout le reflet et le résultat d’une viticulture respectueuse des vignes, des sols et des hommes. Depuis 2017, il fait confiance à Pôle emploi pour ses recrutements : «Nous sommes 3 à l’année et nous avons régulièrement des besoins en recrutement sur lesquels nous travaillons avec l’agence Pôle emploi Cannet Coeur du Var qui nous organise des sessions de recrutements en fonction de nos besoins. En moyenne, chaque année, nous recrutons 3 à 4 personnes pour la taille, 10 à 12 personnes pour l’ébourgeonnage et 20 à 25 personnes pour les vendanges. Pôle emploi nous fait gagner du temps en effectuant la pré-sélection des candidats que nous pouvons ensuite rencontrer directement en agence ou au domaine. » Elodie, 43 ans, vient de débuter un contrat au domaine Gasqui dans l’équipe saisonnière d’ouvrier(ère)s viticoles pour l’ébourgeonnage Elle partage son expérience avec nous : « J’ai été recrutée après avoir vu une affiche dans mon agence Pôle emploi et avoir participé à une présentation du métier par l’employeur. Même si je n’avais jamais travaillé dans ce secteur, j’ai été retenue. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est de travailler en équipe. En tout cas pour mon équipe, c’est le cas ! J’aime le fait de travailler à l’extérieur et au milieu de la nature».