Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La Ville à l’écoute de ses policiers municipaux avant l’été
À l’occasion d’une tournée des services, le maire s’est rendu dans les locaux de la police municipale pour entendre un point de situation et préparer la saison estivale
C’est dans une salle du poste de police de la rue Barbaroux que Didier Brémond, accompagné de quelques collaborateurs, est venu entendre un bilan de l’action des agents rattachés au service de la police municipale. L’occasion pour le maire de saluer le travail quotidien de ces hommes et femmes, de leur rappeler que les semaines à venir, comptant nombre de manifestations sur la voie publique, seront éprouvantes. Il est également venu avec une annonce qui ravira sans doute nombre de Brignolais, notamment les agents de police : il serait question « d’étoffer » les effectifs avant la fin de l’année. « Au moins un nouveau poste supplémentaire », a lancé le maire. Autre annonce qui, semble-t-il, a apporté la satisfaction dans les rangs : le remplacement des armes à feu de service. Les Manurhin 38 Spécial – l’ancienne arme de la police nationale –, que les agents portent depuis 2005, seront prochainement remplacés par des pistolets semi-automatiques. Ces armes viendront compléter l’équipement de défense des agents : gilet pare-balles, bâton tonfa et bombe lacrymogène. Un arsenal qui peut sembler important pour Brignoles.
Un territoire à la fois rural et urbain
« Les moyens et les missions de la police municipale brignolaise ne doivent pas simplement être comparés à ceux d’une ville de même importance », a assuré Didier Brémond. « Il faut se rappeler que son statut de sous-préfecture, avec les structures que cela suppose – hôpital, administrations... –, ainsi que le caractère à la fois urbain et rural de son territoire, est de nature à la multiplication des missions et interventions de la police municipale. » L’élu appuie son propos en assurant que « les plus grandes villes peuvent se permettre de posséder un plus grand nombre de policiers, et qu’il leur est alors possible de se spécialiser, ce qui n’est pas le cas à Brignoles. » Une variété de missions confirmée par les agents : « Beaucoup pensent que nous sommes avant tout là pour régler les soucis de stationnement ou de circulation... »
« Des cibles potentielles »
« Cela fait bien partie de nos missions, en plus de la sécurité et de la tranquillité publique, de la surveillance des manifestations et de certains lieux. Sans compter les tâches liées à la réception du public et au traitement administratif des dossiers... » Ils confirment également que l’uniforme qu’ils portent fait d’eux « des cibles potentielles » et qu’ils estiment « nécessaire » de posséder des armes pour se défendre. Soutenus techniquement par les moyens de vidéosurveillance, les agents de la police municipale peuvent également compter sur la coopération des gendarmes de la brigade brignolaise. « Nous sommes en liaison avec eux. Ils sont amenés à utiliser les enregistrements vidéo ou à intervenir sur les infractions les plus graves. » L’été qui commence, avec son cortège de manifestations publiques, impose non seulement une visibilité accrue des agents, mais aussi la mise en place de dispositifs de sécurité destinés à contrer d’éventuelles attaques terroristes. « Les plans de sécurité sont précis et contraignants, ils doivent être préparés longtemps à l’avance », rappelle Didier Brémond.
Beaucoup pensent que nous sommes là pour régler les soucis de stationnement ou de circulation.”