Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Le centre-ville est en train de mourir »
Le chapitre de l’urbanisme a suscité le débat lors de la dernière séance de conseil municipal, où les élus de l’opposition ont déploré le manque d’implication pour relancer le coeur de la ville
C’est un conseil municipal houleux qui s’est tenu lundi à Cuers. Échanges vifs et remontrances étaient au menu de cette séance, comme en témoigne la toute première intervention de l’opposition, par le biais de Marie-Noëlle Marteddu. « Nous, élus de l’opposition, subissons des attaques répétées et des propos outranciers de la part d’élus de la majorité. C’est inadmissible, ça ne peut plus durer, prenez-en note monsieur le maire ! ». Le ton est donné. « Je prends note », rétorque le premier magistrat, Gilbert Pérugini. Ambiance…
L’urbanisme nourrit les débats
Et les tensions se font rapidement ressentir. Au chapitre de l’urbanisme, les discussions se tendent. À l’évocation d’un programme urbain partenarial (PUP) dans le quartier SaintMartin-les-près, les élus de l’opposition montent au créneau. « C’est effarant de voir que la colline sur ce secteur est en train de s’urbaniser de cette manière. Nous allons mettre 736 000 euros dans cette opération alors que nous en aurions bien besoin de cet argent en centre-ville. C’est là qu’il faudrait investir davantage, plutôt que de vouloir faire plaisir à un promoteur qui veut construire des villas en masse, peste Gérard Richard. Le centre-ville est en train de mourir ! » Nadège Vérité, adjointe à l’urbanisme tempère : « Il s’agit de sept lots de maisons, et non pas un tas de villas comme vous le supposez. C’est assez raisonnable. Le quartier est situé à seulement 800 mètres du centreville ». Et Benoît Basile, adjoint aux finances, d’ajouter : « Premièrement, la ville n’investira pas 736 000 euros de sa poche… Et puis, vous n’y voyez que des inconvénients alors que ces habitations pourront permettre à des personnes de venir d’installer à Cuer s».
« Cuers peut diriger un groupement ! »
Autre sujet de discorde, le rôle de Cuers au sein de l’intercommunalité. Sur la délibération portant sur l’autorisation de signature d’une convention constitutive d’un groupement de commandes pour un marché de prestation d’assurance, « la Londe-les-Maures est désignée comme coordonnateur du groupement de commande ». Une délibération votée à la majorité, mais qui a fait bondir l’opposition. « C’est-à-dire que c’est le président de la communauté de communes qui va prendre la direction de ce groupe ? intervient Gérard Richard. Encore une fois, je le répète, il y a une intervention de l’intercommunalité, alors que Cuers est capable d’avoir des personnes compétentes pour diriger un groupement ! » Pour cette délibération, l’opposition s’est abstenue ou a voté contre.