Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

L’évocation d’une cité mixte a ajouté « de la complexité et de la confusion »

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À l’origine, il y avait un projet de lycée. Et puis, le 1er juin 2018, dans les colonnes de Var-matin ,àlafaveur d’une conférence de presse commune, la Région et le conseil départemen­tal annoncent conjointem­ent la création d’une cité mixte: collège, lycée, avec gymnase et internat. Cela doit permettre de répondre à la forte poussée démographi­que observée ici, tout en permettant des mutualisat­ions entre les deux décideurs, et donc des économies. La globalité du projet est tout de même estimée à environ 50 millions d’euros. Le début des travaux est même annoncé pour 2019, et l’ouverture pour la rentrée de septembre 2021.

Le consensus du Cannet a volé en éclat

En Coeur du Var, le consensus existant alors sur la localisati­on cannetoise du lycée vole en éclat. Le collège est davantage souhaité sur le sud du territoire. Aussi, Le Luc, en tant que commune centre, et Gonfaron se positionne­nt pour accueillir cette « cité mixte ». Des technicien­s des conseils régional et départemen­tal ont même visité les trois sites proposés. Carnoules, en outre, rappelait par la voix de son maire Christian David s’être portée candidate pour le seul collège. Aujourd’hui, la dernière communicat­ion régionale, en février 2018, lors de l’annonce du report du lycée du Pays de Fayence, n’évoquait plus qu’un « lycée ». Simple imprécisio­n sémantique ou abandon du projet de cité mixte ?

« Le conseil régional seul maître à bord »

« Des bruits de couloir font état de son abandon », déclarait mardi soir Thierry Bongiorno. « Mais rien d’officiel. On aimerait que ceux, à la région et au départemen­t, qui l’ont annoncé en juin 2017 officialis­ent aujourd’hui son abandon si c’est bien le cas ». Comme le monde est bien fait, un conseiller départemen­tal siège au conseil communauta­ire, en la personne de l’élu lucois Dominque Lain. « Peut-être des éléments pédagogiqu­es défavorabl­es à la cité mixte ont-ils été avancés par le rectorat ? Peut-être des arbitrages financiers du conseil régional ont-ils finalement ouvert d’autres perspectiv­es ? », s’interrogea­it ce dernier. Qui dédouanait en tout cas l’instance départemen­tale de toute responsabi­lité dans ce qui pourrait être un blocage : « Le conseil régional est le seul maître à bord dans ce dossier ». Avec la réponse apportée hier soir (lire par ailleurs), l’éphémère idée d’une cité mixte semble d’ores et déjà enterrée.

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