Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Entrecasteaux se mobilise contre la loi NOTRe
Mardi, le maire et le collectif Entrecast’eau ont mobilisé une centaine d’administrés pour réaffirmer l’opposition à la loi NOTRe, qui enlève la compétence «eau et assainissement» aux communes
Pour le symbole, le maire d’Entrecasteaux et plusieurs élus remplissent un verre d’eau à la fontaine devant la mairie. Leur combat : tenter d’empêcher le transfert de la compétence de l’eau et de l’assainissement de la commune vers la communauté d’agglomération, prévue par la loi NOTRe à l’horizon 2 020. Après avoir accroché une banderole devant l’entrée de la mairie, la centaine d’administrés a ensuite suivi Romain Debray, le maire, jusqu’à l’estrade en contrebas. Un adjoint de Camps-laSource a également répondu à l’invitation. « L’eau est un bien commun, entame-t-il. À terme, ce seront les marchands d’eau qui vous factureront, après avoir récupéré le matériel que nous avons payé. » Ce transfert de compétence fait craindre un remplacement des régies municipales par des entreprises privées. « Sans parler du prix de l’eau, qui risque de grimper de 200 à 300 % » ajoute le maire. Dans l’assemblée, les têtes acquiescent. Un homme au premier rang commente: « C’est encore les privés qui vont se goinfrer ! ». Romain Debray poursuit. « Comment lutter contre cette loi ? Vous pouvez écrire à votre député, signer des pétitions, vous engager dans un collectif comme celui d’Entrecast’eau. De notre côté, les maires de l’agglomération Provence
verte ont voté à l’unanimité une motion contre ce transfert de compétence. Nous voulons laisser aux élus le libre choix de la gestion de l’eau.» Pour le maire, cette obligation, qui concernera toutes les municipalités de France, « n’a aucun sens, sauf celui de faire disparaître les communes ».
signatures
Le but de ce transfert de compétence est de réduire le nombre de services d’eau et d’assainissement, passant de 34714 (2) à un nombre situé entre 1500 et 3500 (3). L’idée, c’est de réunir les moyens techniques et humains et de
faire des économies d’échelle. Mais pour les administrés présents, c’est la goutte de trop. Le fondateur du collectif Entrecast’eau monte sur scène et remet au maire une pétition rassemblant 447 signataires, contre le transfert. « Nous devons sauver notre
régie municipale et nous prémunir d’une augmentation des tarifs dans le cas d’une gestion privée, qui ne vise qu’à satisfaire des actionnaires », déclare le président du collectif. Les participants ont ensuite été invités à boire un verre d’eau. « Profitez-en, plaisante Romain Debray. Le prix est encore abordable ».
Le prix de l’eau risque de grimper de à %!”