Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L'abbaye devoile son histoire avant la restauration
La Celle Sépultures, mobilier, murs… ont été révélés lors des fouilles entreprises par le Département, dans l’aile ouest de l’édifice religieux du XIIe siècle. Commencé en janvier, le chantier se prolongera jusqu’à la fin du mois de juillet. La restauration est pour l’heure prévue en 2019 pour un coût estimé de plus 3,8 M€. L’année suivante, les visiteurs pourront traverser cette galerie comme l’ensemble du site, dont le lustre a été redoré par le conseil départemental, propriétaire des lieux depuis 1992 L
es blocs de pierre sont chargés dans la nacelle par les ouvriers de l’entreprise marseillaise Les Compagnons de Castellane (). D’autres, un peu plus loin, creusent le sol avec des pelles. A quelques mètres, une archéologue met au jour, avec grande précaution, un squelette. Le chantier de fouilles de l’aile ouest de l’abbaye de La Celle, dirigé par Marc Borréani, du service départemental de l’archéologie, continue à battre son plein et à révéler des témoignages historiques. Sépultures, bâtis, mobilier ont été découverts. La liste peut encore s’allonger jusqu’à la fin de ces ultimes fouilles, annoncée en juillet. Lancées en avril, elles auraient dû s’arrêter avant mais le terrassement, commencé en janvier, a pris plus de temps que prévu. Il a fallu déblayer près de m de remblais sur une hauteur de à m. Sous surveillance archéologique. Avec notamment le tri «des pierres
taillées, des moellons, qui seront réutilisés
dans la phase de restauration », précise le chef de chantier. Cette restauration devrait débuter en , et être livrée en . Les visiteurs pourront alors emprunter cette galerie ouest, sur les traces des moniales, du monastère construit de la fin du XIIe au début du XIIIe siècle. Et bâti sur un premier bâtiment religieux du XIe siècle. Mais le retour dans le temps ne s’arrête pas là. Des vestiges en attestent. Une villa romaine a été, en effet, édifiée à l’antiquité. L’abbaye de La Celle, classée aux monuments historiques, va donc retrouver entièrement son lustre d’antan grâce aux différentes phases de restauration entreprises dès par le conseil départemental, propriétaire des lieux depuis . Un patrimoine redoré, exploré par les archéologues, aux portes grandes ouvertes au public.
1. Entreprise agréée par les Monuments historiques.