Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

À Bauduen, des villageois remontés contre l’une des leurs

Depuis le début de l’année, une dizaine de voisins dénoncent le comporteme­nt d’une habitante de la rue Grande, qu’ils accusent de maltraitan­ce sur ses animaux, entre autres...

- GUILLAUME JAMET gjamet@varmatin.com

Las de constater que rien n’était fait pour régler le problème, une dizaine de personnes a décidé, mercredi, de se rendre en mairie pour qu’une solution soit trouvée au problème de la divagation de chiens sur les toits du village (notre édition du 25 mai 2018). Emmenée par Véronique De Aranjo, la délégation a été entendue par le maire, Émile Calchiti. Tandis que les uns dénonçaien­t, une nouvelle fois, les nuisances subies en raison de la présence de chiens chez leur voisine Valinka Derevianko, et demandaien­t que la Ville fasse valoir son droit d’interventi­on (« Vous devez convoquer un huissier, les gendarmes et un serrurier afin de saisir les animaux… »), le maire faisait état du silence des autorités : «J’ai contacté la SPA, la gendarmeri­e, averti le procureur… Sans effet. » Parmi les reproches formulés par les voisins de Valinka Derevianko, outre le fait qu’« elle laisse ses cinq chiens se promener sur les toits, au risque de les voir chuter, faire tomber des tuiles sur les passants ou endommager les toitures», tous assurent que les animaux seraient maltraités. «Il y a cinq chiens et cinq chats dans la maison… On entend des aboiements, des cris, des bagarres. On ne les voit jamais sortir… »

La communicat­ion semble rompue

Malheureus­ement, la communicat­ion semble rompue entre la propriétai­re des chiens, ses voisins et la mairie. «On a essayé plusieurs fois d’aller la voir, de lui parler, mais elle a refusé de nous recevoir », assure la première adjointe, Corinne Pelloquin.

« Ça me pourrit la vie »

La SPA a suggéré aux autorités municipale­s de lui confier les animaux maltraités, « Encore faut-il savoir comment les capturer… Ils sont sur un toit », déplore le maire, qui, se voyant accusé d’inaction, tempête sa désolation : « On vient me voir pour me demander ce que j’attends… Vous croyez que ça me fait plaisir? Moi aussi j’en ai marre de cette histoire, mais personne ne bouge… Ça me pourrit la vie! »

Grève de la faim

Décidée à faire avancer les choses coûte que coûte, Véronique De Aranjo a d’ores et déjà annoncé au maire que si la situation n’avait pas évolué d’ici le 11 juillet, elle s’installera­it dans la rue Grande et entamerait une grève de la faim : « Je suis prête à aller au bout, appuyée, s’il le faut, par les militants de L214 (1). » En l’état actuel des choses, rien ne semble indiquer que la situation connaisse des développem­ents d’ici la date de l’ultimatum. Et vue l’ambiance qui s’est instaurée parmi les protagonis­tes, il est peu probable qu’ils se retrouvent autour d’une table pour discuter calmement. L’été risque d’être chaud sur les quais du port du Haut Var.

Moi aussi j’en ai marre de cette histoire. On vient me demander ce que j’attends, mais personne ne bouge... ”

1.Associatio­n de défense du bien-être animal, connue pour ses actions parfois « musclées ».

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(Photos G. Rinaudo) Le maire Émile Calchiti a reçu des habitants, excédés par ce qu’ils pensent être des actes de maltraitan­ce animale de la part de l’une de leurs voisines. Véronique De Aranja (à gauche) se dit prête à faire une grève de la faim pour faire avancer le...
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