Langasque : « J’avais une maison et je l’ai cassée pour reconstruire »

L’Azuréen Romain Langasque a bouclé hier le tour de son troisième Open de France avec un encourageant +. Après une saison passée sur le Tour Européen, le joueur de SaintDonat revient sous les projecteurs dans une période qu’il avoue “compliquée”. Redescendu sur le Challenge Tour Div.) Langasque veut retrouver les sommets. A  ans, il fait tout pour. Au milieu de l’élite mondiale, il amorce son renouveau.

Que venez-vous chercher dans cet Open ?

Je suis dans une période de reconstruction avec mon nouveau coach (Mike Walker). Il faut que je reste patient et que je m’éclate. Le champ de joueurs ici, c’est de la folie, le parcours est une folie, les conditions top. Que ça se passe bien ou pas, il faut que je garde une bonne attitude.

Etes-vous confiant ?

Il y a des phases sur le parcours qui me font penser que j’ai le jeu pour faire de très belles choses, et il y a des moments où c’est moins bon. On a mis le doigt avec mon coach sur certaines choses qui n’allaient pas. Le parcours est épuisant cette année. Il pompe beaucoup d’énergie parce qu’il n’y a aucun trou où l’on peut baisser la garde. Dès qu’on rate un coup, on est sévèrement pénalisé... Je vais essayer de ne pas laisser des points en route à cause d’une mauvaise attitude. Ne pas ruminer les mauvais coups. M’engager au maximum.

Comme vous, les Français sont très attendus ?

Franchement, j’ai moins de pression que les autres années. La première année j’avais joué dans une énorme partie avec Martin Kaymer, et Bernd Wiesberger qui avait remporté le tournoi l’année d’avant. J’étais exposé et les gens attendaient beaucoup de moi. Là, je suis plutôt dans le rôle de l’outsider. Les gens ne sont pas débiles, ils ont vu mes derniers résultats et savent très bien que je ne suis pas dans une phase où je joue mon meilleur golf (e mondial).

Comment se passe la vie loin des projecteurs ?

Si j’ai retrouvé l’ombre, c’est parce que je traverse une période difficile. Donc ce n’est pas une position confortable. Maintenant, il faut rebondir.

L’anonymat, ça fait mal ?

Franchement, là, dans mon cas, ça fait presque du bien. Je ne cherchais pas la célébrité et en plus, je suis dans une période de reconstruction avec mon nouveau coach, ma prépa mentale. Donc on reprend confiance petit à petit.

Et vous ne cédez pas à la panique...

L’entourage est important... (il marque une pause). Mais on ne va pas se mentir, il y a plein de moments où j’ai pleuré dans ma chambre. T’en chies (sic) ! Je ne cède pas à la panique devant tout le monde, mais il y a des moments compliqués.

Ça vous fait du bien d’en parler ?

Clairement, c’est à ça que me sert ma préparatrice mentale. Ma famille, ma copine, c’est ensemble qu’on avance.

La suite de la saison ?

Après l’Open de France j’ai une semaine off. Je vais peutêtre faire les qualifs du British Open. Ensuite deux tournois du Challenge Tour, et après, je ferai un point. Je ne me projette pas.

Vous êtes pressé de remonter sur le tour ?

C’est l’objectif principal. Mais j’ai pris une nouvelle voie qui m’oblige à être patient. Et vu les derniers mois que j’ai passés... Je ne vais pas me projeter. Ça peut aller très vite dans le golf. Je ne m’interdis rien mais c’est possible que je reste une année de plus sur le Challenge Tour. J’avais une maison, je l’ai cassée pour reconstruire. C’est comme ça que je vois les choses et que je veux avancer.

“J’aimerais

bien jouer une fois ce tournoi au Golf National sans être Français juste pour voir ce que ça fait. La pression, ce n’est pas évident. Je l’ai plutôt bien géré mais c’est particulier ”

Le joueur du RIviera Barbossi Alexander Levy a rendu une carte de +

le nombre de Français ayant joué sous le par lors du premier tour hier. Sur les  représentants, seul Grégory Havret a rendu une carte de -.

(Fab.P.) Langasque garde le sourire malgré les moments compliqués cette saison.