Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La députée Valérie Gomez-Bassac visite les victimes de la grèle
Suite aux intempéries du 24 juin, la députée Valérie Gomez-Bassac s’est rendue ce samedi à la rencontre de professionnels sinistrés afin de recueillir des éléments d’information et des éclairages pour mieux appréhender la situation. Cette démarche, en compagnie du maire Christian David, fait suite à la cellule de crise qui s’est tenue la semaine passée au Cellier Saint-Sidoine de PugetVille. Les communes où l’on trouve le plus d’exploitations avec des dégâts proches de 100 % sont celles de Carnoules et de Besse. Les filières impactées sont d’abord la viticulture, ainsi que quelques exploitations horticoles, maraîchères et arboricoles. Les services de la chambre d’agriculture procèdent actuellement à une première évaluation des dégâts afin de disposer d’un bilan consolidé, car ces intempéries ont occasionné des pertes de récoltes significatives voire totales.
« Je vendangerai les % qu’il reste!»
« Selon l’expert, ce ne sera pas la peine de vendanger mais je compte bien vendanger les 10 % qu’il me reste » confie Xavier Verges, le propriétaire du Château Deffends, qui malgré la désolation du vignoble, ne baisse pas les bras. Il donne d’ailleurs rendez-vous à Valérie Gomez-Bassac, à la miaoût, afin de voir l’évolution des conséquences de ce désastre sur son vignoble. « Toutes les cultures en plein air, rosiers et pivoines, ont été touchées, lacérées en quelques minutes, l’apocalypse ! », témoignent pour leur part les horticulteurspépinièristes Emmanuelle et Sauveur Mammoliti. Quel sera l’impact sur la prochaine récolte ? « On venait de rentrer la récolte de pivoines; en revanche l’année prochaine, il y aura de la végétation mais probablement pas de fleurs ».
L’engagement de la députée
Le frère et la soeur confient à la députée que malgré la tristesse, la désolation, le travail supplémentaire et les problèmes de trésorerie, ils continueront de se battre afin que l’exploitation familiale perdure. Au terme de ces visites, la députée pouvait constater que « les récoltes seront nulles en 2018, et le niveau de destruction compromet également les prochaines. Ces conditions exceptionnelles s’ajoutent à une situation économique difficile en matière agricole ». « Aux termes de la loi du 13 juillet 1982, les dommages causés par la grêle sortent du cadre des régimes d’indemnisation de catastrophe naturelle. Pourtant, nous constatons aujourd’hui que les professionnels concernés se trouvent dans une situation d’urgence, privés de leur outil de travail et de manière générale très inquiets pour l’avenir de leur exploitation », soulignait la parlementaire. « De nombreux agriculteurs n’ont pas les revenus suffisants pour assurer leurs récoltes, le prix des assurances étant trop élevé et les catastrophes successives des dernières années ont fortement affecté les trésoreries. » Elle prenait alors l’engagement de « relayer les demandes spécifiques des agriculteurs auprès du gouvernement car je reste extrêmement touchée et mobilisée par le désarroi des professionnels rencontrés à Carnoules ». Préoccupée par la situation d’urgence des agriculteurs sinistrés, Valérie GomezBassac a en outre interpellé cette semaine Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, afin d’obtenir une publication de l’arrêté ministériel de calamité agricole dans les meilleurs délais.