Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La rade a le vent en poupe
L’activité portuaire 2017 exposée, hier, au Palais du commerce et de la mer à Toulon par le gestionnaire des ports de la rade, la Chambre de commerce et d’industrie du Var, surfe sur la croissance
Un vent d’optimisme souffle sur les ports de la rade de Toulon, gérés par la Chambre de commerce et d’industrie du Var (CCIV). La saison portuaire est à peine lancée que déjà le gestionnaire a dressé, hier matin, au Palais du commerce et de la mer, devant les acteurs institutionnels et économiques, un bilan positif de l’activité portuaire. « Un port reconnu comme fiable et compétitif », selon Jerôme Giraud, directeur des ports de la CCIV, gage d’un « avenir prometteur », selon le président, Jacques Bianchi. En témoignent le baromètre de l’activité portuaire, et les échanges lors d’une table ronde sur les enjeux d’aujourd’hui et demain. Et ce, « dans la plus belle rade d’Europe enviée par le monde maritime », a salué le maire, Hubert Falco, président de la Métropole, aux côtés notamment du préfet maritime de la Méditerranée, le viceamiral d’escadre, CharlesHenri de La Faverie du Ché, de Jean-Christophe Baudouin, délégué interministériel au développement de l’axe portuaire Méditerranée-Rhône-Saône, et de Bernard Mazuel, président de l’association des ports de France.
Fret : million de tonnes transportées
Un million de tonnes transportées: tel est le cap en 2017 de la croissance « spectaculaire » de la ligne entre le terminal de Brégaillon et la Turquie. « La rade est devenue une référence méditerranéenne en matière de fret en Ro-Ro », a commenté le président Jacques Bianchi. La compagnie DFDS du groupe danois, à l’exception d’une ligne fret entre Marseille et la Tunisie, était jusqu’ici essentiellement présent en Europe du nord dans le secteur du fret et des passagers. Il vient d’acquérir UNRo-Ro sur le marché méditerranéen. La compagnie exploite en effet cinq routes reliant la Turquie à l’Italie (Trieste, Bari) et la France (Toulon). Au niveau du fret roulier (camions transportés par bateau avec la Turquie), plus de 5 % de tonnes ont été transportées au 31 mai 2018 en comparaison avec 2017 sur la même période. Cela représente une augmentation de plus de 7,2 % de camions. Le fret dit conventionnel et vrac connaît une augmentation de plus de 77 % en comparaison avec 2017 sur la même période, transport de sédiments et travaux d’urbanisation en mer sur Monaco par la Société Bouygues obligent.
Toulon-Corse : , million de passagers
Le port de Toulon confirme sa place de leader sur le transport de passagers en ferry vers les destinations insulaires. «Toulon est aujourd’hui leader sur ce marché de niche, avec plus d’1,5 million de passagers qui transitent tous les ans par le terminal Toulon Côte d’Azur », a commenté Jacques Bianchi. En 2017, le nombre de passagers a augmenté de 3 %; ceux de l’activité des croisières ayant atteint 239 000 passagers. La tendance se confirme sur les cinq premiers mois de l’année. Au 31 mai 2018, l’activité des ferries enregistre plus de 6,8 % de passagers. Développement des activités ferries et croisière oblige, la « barre symbolique des 2 millions de passagers d’ici trois ans » pourrait être franchie.
Yachting : place forte
L’implantation de la société IMS à Saint-Mandrier, et l’ouverture au 1er octobre prochain du chantier naval de Monaco Marine à La Seyne montrent les atouts de la
rade pour « s’imposer comme une place forte de l’accueil, la réparation et le refit des plus beaux yachts croisant en Méditerranée. » « Volonté, ouverture, et partenariat de qualité » sont pour Hubert Falco les maîtres mots essentiels pour l’avenir de la rade où le « collectif demeure essentiel. »