Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Chienne de vie en
envoie Marcello en prison pour un an. Le petit homme refuse pourtant de dénoncer son complice, espérant toucher sa part du butin et éviter de se faire casser la figure à sa sortie. Espoirs déçus qui l’entraîneront dans une spirale de violence vengeresse…
Notre avis
Réalisateur italien chouchou du Festival de Cannes, Matteo Garrone nous avait emballés avec Gomorra (Prix du Jury 2008), film de mafia au réalisme brut, adapté du livre de Roberto Saviano, puis déçus avec les suivants, Reality et Tale Of Tales, fables pesantes et sans grand intérêt. L’annonce de son retour à une veine « gomorresque », avec Dogman, incitait plutôt à l’optimisme pour son retour en compétition cette année. Effectivement, au début, on y croit. Entamé en forme d’hommage au néoréalisme italien, avec une belle description de la vie de cette station balnéaire décatie et gangrenée par la misère, les trafics et la violence, le film vire dans sa deuxième partie au revenge movie ultraviolent. Un virage très laborieusement négocié, avec une fin « christique » qui laisse perplexe. Malgré de belles qualités visuelles et un casting formidable (Prix d’interprétation mérité pour Marcello Fonte qui tient le rôle-titre), Dogman manque de mordant.
Notre avis
Coqueluches des festivals de courts métrages, les NewYorkais Christopher Radcliff et Lauren Wolkstein ont réalisé ce premier long à partir d’un de leurs films primés, déjà titré The Strange Ones. On y suit le périple mystérieux d’un jeune garçon mutique (James Freedson-Jackson, une découverte) et de celui qui semble être son grand frère (Alex Pettyfer, valeur montante d’Hollywood). Où vont-ils ? Que fuient-ils ? Quel est leur véritable lien ? Autant de questions qui ne trouveront leurs réponses qu’au dénouement. Les deux réalisateurs ont l’art de faire durer le suspense et de mélanger les genres (western, survival, thriller, horreur…). Un bon petit film indé US dans la lignée de Get Out.