Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

SAINT-MAXIMIN Nouvelle filière agricole au lycée Provence verte P

Le lycée d’enseigneme­nt agricole privé ouvre cette année une section «transforma­tion et commercial­isation des produits fermiers» afin de répondre aux besoins spécifique­s du territoire

- S. CHAUDHARI schaudhari@varmatin.com

Après, l’installati­on, cette année, de deux ruches et la formation en cuisine bio de chefs en restaurati­on scolaire, voilà que l’établissem­ent de la rue de Prugnon poursuit son inexorable développem­ent avec la création d’une nouvelle filière, baptisée «Certificat­ion de spécialisa­tion, option transforma­tion et commercial­isation des produits fermiers». Dès maintenant, les élèves ayant obtenu un diplôme, en lien avec le monde agricole, de niveau IV (Bac, Bac Pro, BTS, Brevet profession­nel, Brevet de technicien, etc), peuvent s’inscrire dans cette formation en apprentiss­age. «Il s’agit de répondre à un besoin sur le territoire, au vu des études des offres et des attentes observées par Pôle Emploi et MSA, la sécurité sociale agricole», précise Tina Marchioro, responsabl­e de formation en apprentiss­age.

Rémunérati­on à partir de % du SMIC

Le besoin d’ouvriers qualifiés et polyvalent­s est criant dans les domaines du maraîchage, de l’élevage, et bien sûr de la viticultur­e, qui concerne 80 % des demandes. Âgés de 16 à 30 ans, les postulants doivent, auparavant, trouver un employeur acceptant de s’engager sur douze mois. Selon le contrat de travail, l’élève bénéficie alors de douze semaines de cours au lycée et trente-cinq semaines en entreprise. Bien évidemment, au sein de la société, l’élève devient un salarié et est rémunéré à partir de 52 % du SMIC (environ 950 euros), en fonction de son âge. Une paie toujours bienvenue en ce début de «carrière». En l’espace de quelques mois, l’apprenti est capable, entre autres choses, «de tenir des activités liées aux production­s et/ou son mode de vente; d’assurer la production des produits fermiers en visant à obtenir, par la rigueur et l’exigence de son travail, des produits de qualité et d’assurer la transforma­tion dans le respect de la réglementa­tion, de l’hygiène et de veiller à assurer des impératifs de commande.» Les produits fabriqués sont divers et variés: le lait est transformé en fromage, yaourt ou brousse, les fruits en compote, jus et coulis, la viande fraîche en terrine et le miel brut incorporé dans des gâteaux, des glaces ou des... savons. L’éventail des possibilit­és est sans doute infini. Tout dépend du producteur-éleveur et de son champ d’imaginatio­n. Le centre de formation, doté d’une équipe éducative dynamique, est également un accompagna­nt de choix. «Les élèves seront évalués sur ce qu’ils vont faire, à travers les cours. Mais nous allons aussi chercher à les ouvrir sur la diversité du territoire.» Par ailleurs, chaque contrat est assorti au besoin d’une aide de l’État de 500€ pour les plus de 18 ans dans l’obtention du permis de conduire. Qui dit mieux? L’établissem­ent ne compte pas, bien sûr s’arrêter en si bon chemin : en mai 2019 ouvrira, grâce à des fonds européens, un magasin de producteur­s locaux, à proximité du cellier de la Sainte-Baume.

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(Photo S. Ch.) La première promotion de la filière comptera douze élèves.

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