Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
«Le chantier seynois a été un choix stratégique»
Plongé depuis 22 ans dans l’univers de la maintenance de yachts, Michel Ducros, le président fondateur de Monaco Marine continue d’investir et d’innover comme ici sur le site seynois
Vingt-deux ans après avoir plongé dans l’Univers de la maintenance et du refit de yachts en France, Michel Ducros, président du groupe Monaco Marine a toujours le désir d’entreprendre chevillé au corps. Après avoir vendu en 1992 à la demande de son père Gilbert Ducros, le groupe familial d’épices Ducros, l’amoureux de la mer, président fondateur en 1995 d’un groupe qui maintient le cap d’un réseau de sept chantiers navals et d’une Marina de Monaco à Marseille, n’a jamais cessé d’investir. En témoigne le dernier chantier naval dernier cri qui ouvrira, début octobre, à La Seyne-sur-Mer. Un choix « stratégique », précise le président aux côtés de Chantal Lemeteyer, directrice générale. «Nous nous devions de combler un vide », selon le président fondateur, dans un marché du yachting segmenté par la taille des bateaux (Lire par ailleurs).
Monter en gamme
« Nous avons rassemblé au départ de chantiers existants tout en cherchant à monter en gamme et continuer à grandir, expliquait Michel Ducros, avant-hier, lors d’une visite du chantier du site seynois en cours d’achèvement. Nous avons pris le risque en 2001-2002 de signer un investissement considérable à La Ciotat (25 millions d’euros sur ses fonds propres sur les 45 millions d’investissement dans le cadre d’un partenariat publicprivé, N.dlr)» Le but a été d’y accueillir à La Ciotat de grands bateaux de 50 à 80 mètres avec un ascenseur de 2000 tonnes et la plus grande cabine de peinture sur un terre-plein disponible en Europe. Et ce n’est pas fini puisque Monaco Marine cible le marché des Méga-yachts à Marseille (à partir de 80 mètres, voire 130 mètres) sur une surface totale de 50 000 m² équipée notamment d’un ascenseur de 6 000 tonnes.
Centre de formation
Michel Ducros maintient le cap de ce qui a fait l’ADN de son paquebot naviguant sur un marché de niche de loisirs de grands luxe, et de mécénat, sans cesse en mouvement : « être une société de services au yachting. Nous voulons que les sites soient très largement autonomes qui bichonnent leurs clients mais qui coopèrent dans l’intérêt général. Nous
devons apporter à chacun un service très qualitatif et personnalisé tout en mettant en oeuvre des compétences techniques communes. » Une polyvalence qui appelle une polycompétence, confortée par la formation diplômante de Monaco Marine University, sise à Beaulieu sur Mer. ouverte aux salariés, puis à terme aux sous-traitants et aux équipages.