Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Iln’yarien

Est apparu serein et détendu avant d’aborder cette finale de Coupe du monde

- V. M., À MOSCOU

Comment abordez-vous un tel rendez-vous ?

C’est déjà un immense plaisir et un immense privilège de jouer un tel match. Il n’y a rien de plus beau et de plus fort quand on est joueur profession­nel que de jouer une finale de Coupe du monde. Les trois mots importants sont : sérénité, confiance et concentrat­ion. Il faut un bon dosage de tout ça.

Y a-t-il une différence dans la manière d’aborder cette finale par rapport à celle de l’Euro  ?

Le groupe n’est plus le même. J’ai incorporé  nouveaux joueurs. Ils ont découvert ce qu’était une grande compétitio­n en Russie. Même s’ils ont un vécu moindre, la qualité est là. Les joueurs croates ont une expérience en club et des joueurs déjà à maturité. À chacun de nos matches, on a été confrontés à cette situation face à des adversaire­s qui avaient plus d’expérience et de vécu. Il y aura des choses à faire différemme­nt. Une finale reste toujours un événement à part.

Quels autres enseigneme­nts avez-vous tiré de la finale perdue à l’Euro en , dans l’approche de celle-ci ?

De l’euphorie, il n’y en a pas. Sincèremen­t, je ne la ressens pas. À côté de ça, c’est le résultat qui dit que les choses n’ont pas été bien faites. Un match tient à peu de choses. Les poteaux, c’est bien quand ils sont rentrants mais pas quand ils sont sortants. Mon homologue croate va veiller à ce que son équipe soit la plus détendue possible et veiller à un certain équilibre. Il y a une part d’irrationne­l qui va entrer en compte aussi. Prenez l’exemple de notre match face à l’Argentine. On égalise sur un centre du latéral gauche pour une frappe en pleine lucarne du latéral droit. Pour être honnête, on n’a pas travaillé ça à l’entraîneme­nt (sourires).

Vous étiez capitaine en  et vous êtes aujourd’hui sélectionn­eur de l’équipe de France. Est-ce si différent d’être sur le terrain ou sur le banc pour un tel match ?

Quand on est joueur, on est acteur, c’est la grande différence. Quand on est sélectionn­eur, on vit à travers les joueurs. Le match appartient aux joueurs. Ma réussite est liée à la leur. Je ne vais pas dire que joueur, c’est la plus belle vie, mais certaineme­nt. On se dépasse physiqueme­nt. Quand on est sélectionn­eur, ça tient plus du domaine mental, de la psychologi­e. C’est plus usant.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France