Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Déguisements, maillots, goodies... la ruée vers l’or pour soutenir les Bleus
« La seule équipe de France dont je suis une fervente supportrice est celle du handball », ne se démonte pas Sabine en franchissant, hier, le seuil de la boutique Nike à L’Avenue 83, à La Valettedu-Var. Et pourtant, cette habitante de Puget-Ville, accompagnée de Romain et de sa nièce Emi, n’a pas hésité une seconde à se ruer dans les magasins à la recherche d’un ou plutôt des accessoires indispensables pour « soutenir les Bleus ». « Là, nous sommes en finale. Je me suis dit qu’il fallait quand même faire un effort », ajoute-t-elle, coiffée d’un chapeau aux couleurs de l’équipe de France. « C’était le dernier que j’ai trouvé chez Party Fiesta », souffle-telle un brin soulagée. Finale oblige, elle y aura consacré sans hésitation un budget de 85 euros. Et cette famille varoise n’est pas la seule. Comme le confirme Maïlys, la responsable du magasin Party Fiesta, toujours à L’Avenue 83, les clients, ces dernières 48 heures, se sont rués par centaines sur les drapeaux, les produits de maquillage, les fumigènes, ou encore les chapeaux. « En terme de chiffre d’affaires et de fréquentation, c’est quatre fois plus qu’en temps normal », commente la responsable, le téléphone collé à l’oreille pour répondre en vain, aux derniers retardataires venus de très loin pour pavoiser…
Commandes écoulées
Au lendemain de la demifinale, les commandes passées auprès des fournisseurs ont été écoulées en quelques heures. Cela a relevé de la mission impossible pour répondre aux « demandes nombreuses pour la Croatie et notamment d’organisateurs de fan zone » qui souhaitaient ainsi soigner la déco pour préserver le sacro saint-esprit sportif. « Rien n’avait été prévu pour la Croatie », précise Maïlys. Même quand les fournisseurs ont anticipé, ils n’ont pu éviter, « depuis une dizaine de jours, la rupture de stock de maillots de l’équipe de France ». Dans la boutique +2 Foot, qui vend aussi des articles Puma et Adidas, «nous n’avons pas eu besoin d’attendre la finale pour être en rupture », dit ce responsable. En cas de victoire, il s’attendait à vivre « un lundi compliqué » entre commandes et sollicitations pour le maillot recherché aux deux étoiles. « Cela peut devenir collector », ajoute-t-il. Rien ne filtre dans les rayons de la marque à la virgule, qui aurait déjà produit certains modèles. Mais superstition oblige, mieux vaut être livré en retard... que pas du tout.