Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Côté sécurité
Des dispositifs de sécurisation renforcés, sous l’autorité du préfet, sont mis en oeuvre par l’ensemble des acteurs de la sécurité, direction départementale de la sécurité publique, gendarmerie, militaires de l’opération Sentinelle, communes et leurs polices municipales, et sociétés de sécurité.
En cas de trouble à l’ordre public, et pour assurer les opérations de secours, les casernes concernées par le dispositif « fan zone » sont renforcées, ainsi que les salles opérationnelles du Service départemental d’incendie et de secours.
Toute utilisation d’artifices de divertissement et d’articles pyrotechniques, quelle qu’en soit la catégorie, est interdite pour les particuliers ce dimanche juillet sur la voie publique ou en direction de la voie publique, ainsi que dans tous les lieux où se tiennent de grands rassemblements de personnes.
Le dispositif de prévention feux de forêt est maintenu sur l’ensemble du département.
«C’est un moment de lien, de confraternité et de vivre ensemble qui nous manque tant en ce moment », confie par exemple André Garron, le maire de Solliès-Pont, pour justifier son envie subite d’être de la fête.
D’abord la sécurité
Résultat, c’est dans l’urgence, pour ne pas dire la précipitation, que mercredi matin, les services municipaux ont compris qu’ils avaient quelques jours pour organiser une offensive éclair. Un sprint à la Mbappé au milieu de contraintes aussi peu coopératives que les défenseurs croates. Il fallait d’abord trouver le lieu capable de répondre aux consignes préfectorales, imposant un dispositif de type fan zone, clos et sécurisé. Toulon a opté pour le stade Mayol. Hyères pour l’Espace 3000. La Valette pour la salle Couros… Outre le site, il a fallu trouver des équipes de sécurité musclées… et disponibles. Pas une mince affaire, quand on sait que pour mobiliser les sociétés de gardiennage privées capables d’assurer contrôle des sacs et palpations, il faut en général s’y prendre des semaines, voire des mois, à l’avance… et que la préfecture prend ensuite le temps d’examiner à la loupe le dossier des agents. « Trouver les personnes disponibles a été compliqué, confie-t-on dans une société de sécurité sollicitée mercredi matin. D’autant que non seulement les délais étaient très courts, mais en plus il y a eu une multiplication des demandes pour un événement qui tombe un dimanche, et dont veulent profiter à titre personnel beaucoup des intermittents qu’on a l’habitude d’employer. »
Lendemain de jour férié
Un problème de date qui complique en effet l’équation. La finale tombe un dimanche de juillet… et le lendemain du 14 juillet. Résultat, les effectifs municipaux présentent autant de trous que les filets d’Hugo Lloris. Il a fallu battre le rappel. «Ça va nous coûter des heures sup’, mais on n’a pas le choix », confie en confidence un directeur de cabinet, en avouant que la mairie a été harcelée par la demande des administrés.
Ensuite l’écran
Autre pépin sur la route des buts: trouver un écran géant. Certaines mairies ont la chance d’être équipées de matériel vidéo, d’autres ont dû déclencher une rafale de coups de fils à des entreprises de location… Elles aussi noyées sous les appels mercredi matin. « On a fini par en trouver une, mais il a fallu aller chercher loin» souriton dans une mairie de l’aire toulonnaise. Une chance rare. À La Crau, la municipalité souhaitait aussi privilégier un rendezvous populaire en extérieur mais n’a pas trouvé de matériel. Elle s’est donc rabattue sur la seconde option envisagée, celle d’une retransmission dans la salle Maurric déjà équipée. « Nous, on n’a pas trouvé, enfin pas à des prix raisonnables Capacité maxi estimée
», soupire enfin une mairie varoise qui a cependant décidé « d’improviser » un système de retransmission « en interne et avec des bouts de ficelle ». Elle croise maintenant les doigts pour que les Bleus gagnent… et surtout pour ne pas avoir de pépin technique et une foule en furie !