Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le festival en route vers l’éco-label
À quelques jours de l’ouverture du « Festival de Néoules », les bénévoles sont sur tous les fronts. Depuis plusieurs années, ils ont la volonté de proposer un festival respectueux de l’environnement. Avec l’arrivée, en 2014, de Pierre Fougerolle, les initiatives en ce sens se sont accélérées. L’objectif est clair, décrocher le label « éco-festival » attribué par le conseil régional. En 2014, des cendriers (en boîte de conserve) avaient été disséminés sur l’ensemble du site. Trois à quatre kilos de mégots ont été récupérés et recyclés. En 2015, la collecte a doublé et ce sont sept à huit kilos qui n’ont pas fini dans la nature. 2 016 et 2017, les chiffres se sont stabilisés à quatorze kilos de mégots.
Tous les mégots recyclés
La collecte se fait par la récupération dans les cendriers et les collecteurs prévus à cet effet, mais également par le ramassage directement au sol. Tous ces mégots sont recyclés et ne finissent ni dans la poubelle, ni dans l’environnement. L’initiative en faveur du développement durable ne s’arrête pas là. Un partenariat solide, avec la signature d’une convention, lie le festival au Sived. Cathy Pernel, responsable communication du Sived, est très présente auprès des bénévoles, avant et pendant l’événement, afin de les guider sur les bons gestes concernant le tri. Plusieurs containers jaunes (emballages), verre et papier ont été acheminés sur le site de Châteauloin et sur le stade pour l’aire de camping, afin de faciliter l’accès au tri de tous les festivaliers et bénévoles. La nouveauté de cette année : les déchets alimentaires (environ 200 kg par jour) seront détournés vers les composteurs collectifs de Néoules.
Un gobelet réutilisable
Les organisateurs entendent ainsi réduire de façon drastique les déchets non recyclables. L’utilisation d’écocup va également dans ce sens. Ces gobelets réutilisables fabriqués en plastique recyclé sont proposés aux festivaliers moyennant une consigne de 1 euro qu’ils récupèrent dès la restitution du gobelet. Très souvent, ils le gardent en souvenir de la soirée ou du week-end. Le bilan n’en reste pas moins positif puisque malgré les quantités importantes de boissons servies, il n’y a pas de déchet de gobelet plastique dans les poubelles et aucun gobelet ne traîne sur le sol du site ou dans les champs alentours, contrairement aux années précédant cette initiative. La politique de préservation de l’environnement que mène l’association se poursuit par l’utilisation d’éclairages à led (aujourd’hui plus de 80 %) sur l’ensemble du festival, y compris les projecteurs. L’incitation au covoiturage par la mise en place d’un lien spécifique avec Blablacar est également une des dernières initiatives. Par ailleurs, les organisateurs estiment que la possibilité pour les festivaliers de dormir sur place, au camping, permet de réduire l’impact en Co2 en évitant les nombreux allers-retours.
Favoriser les circuits-courts
Pour parfaire cette dynamique environnementale, la restauration privilégie le circuit-court et fait appel aux producteurs locaux. Pendant toute la durée du festival, un marché accueille des artisans locaux qui proposent tout type d’objets issus de la revalorisation des déchets. Les organisateurs ont invité les membres du conseil régional à venir au festival afin qu’ils puissent constater, par une pesée quotidienne, la quantité, en termes de poids de déchets triés et de fait, la réduction de la production de déchets non valorisés dit « ordures ménagères ». Faire la fête jusqu’au bout de la nuit n’empêche pas les comportements en faveur de l’environnement. Les élus soutiennent pleinement ces actions.