Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les plus grands chefs étoilés font du plat à Pampelonne
Goujon, Piège, Marcon & Renaut aux fourneaux ! Entre le 24 juillet et le 21 août, grande première à Nikki Beach qui invite les quatre chefs multi-étoilés pour une carte blanche gastronomique
Alors qu’un séisme est en train d’agiter le petit monde de Pampelonne avec notamment l’attribution des nouveaux lots de plage à certains grands groupes hôteliers, voici que des chefs multi-étoilés sont conviés à un festival culinaire cet été sur le sable de Nikki Beach (lire par ailleurs). Une initiative, celle-là, 100% positive, qui donnera à goûter une sélection de plats des meilleurs chefs hexagonaux. Rencontre avec l’un d’entre eux pour mettre l’eau à la bouche. Le chef Régis Marcon qui oeuvre au Clos des Cimes (Haute-Loire), trois étoiles Michelin depuis 2005.
Votre cuisine régionale revisitée s’inspire des lieux où vous vivez. À quoi doit-on s’attendre à Pampelonne ? Je tiens compte de la chaleur et de la proximité de la mer. Il faut donc une cuisine légère et gourmande, mais j’aimerais tout de même faire un clin d’oeil à nos montagnes en incluant champignons et herbes. Mes ingrédients signature.
Vos racines viennent du terroir. N’est-ce pas le grand écart de cuisiner à Nikki Beach ? Tout à fait. En même temps, ce qui fait le charme du métier, c’est d’échanger et de s’immerger dans d’autres lieux. Le «voisinage» culinaire vous plaît-il ? La plupart des autres chefs sont des copains ! Ne serait-ce qu’Emmanuel Renaut et Gilles Goujon. Ils font partie des étoilés qui investissent comme moi dans leur propre maison. C’est comme une famille.
Viendrez-vous avec votre brigade le août ? Vous imaginez bien que c’est impossible. Mon propre restaurant affiche complet. Donc une grosse préparation aura lieu chez moi et nous mettrons la touche finale avec quelques collaborateurs sur place.
Avez-vous carte blanche intégrale ? Oui. Je proposerai une entrée à base de crustacés avec de la cistre, sorte de fenouil sauvage de nos montagnes, suivie d’un agneau praliné de Sète et d’un dessert aux fruits des bois.
Ce concept «déjeuner à la plage» est-il une première pour vous ? Oui. Il faut savoir être fou et se lancer ! C’est comme pour une recette, il subsiste toujours une part de doute. Mais c’est notre raison de vivre ! Et après le service, une fois le pari relevé, ça n’empêche pas d’aller piquer une tête ! (rire)