Toulon : le jazz est là !

A partir de vendredi, jusqu’au 29 juillet, les jazzmen (et women !) prennent les places de Toulon, pour des concerts gratuits : Avec Lucky Peterson, Youn Sun Nah, Stanley Clarke...

A presque trente ans d’âge, Jazz à Toulon fait toujours rimer classique avec modernité, qualité avec gratuité. Ce festival, forcément « atypique », pour un public à la fois « éclectique et pointu », fait remarquer Catherine Picon, coordinatrice du Comité des fêtes de la ville (1), réussit à drainer les plus grandes stars internationales, grâce à une réputation qui n’est plus à faire. La preuve encore par neuf.. soirées (une de plus que l’année dernière !), et au final 15 concerts gratuits, dans toute la ville.

Myles Sanko, qui a notamment participé à une tournée de Gregory Porter, côtoie aussi l’univers de Marvin Gaye. Un « crooner qui devrait donner le “la” de cette édition, assez pêchue et joyeuse », promet Catherine Picon (vendredi, place de la Liberté).

Lucky Peterson qui a accepté de nous parler (lire ci-dessous) sera samedi, place Bidouré au Pont-du-Las.

Michele Hendricks a notamment travaillé avec Stan Getz, Al Jarreau, Herbie Hancock, et Jon Hendricks... qui n’est autre que son père, l’un des pionniers du jazz, maître du vocalese et du scat. Elle rendra un hommage à Ella Fitzgerald de cette manière (lundi 23 juillet, square Rapale, 4 chemin des routes).

Youn Sun Nah, toujours apte à repousser les limites du jazz vocal contemporain, encensée par la critique, sera plus pop rock, cette fois, avec des reprises surprenantes de Jimi Hendrix, Paul Simon, Lou Reed... (mardi 24 juillet, place Victor-Hugo).

Philippe Petrucciani, guitariste aussi toulonnais qu’international rendra hommage à son frère Michel, avec Nathalie Blanc , à travers ce projet spécial en septet, pour mettre des paroles sur les compositions de Michel Petrucciani, comme ce dernier l’avait (Sung Yull Nah) rêvé (mercredi 25 juillet, place Saint-Jean, Saint-Jean-du-Var).

Soirée latin jazz, le 26 juillet, place de l’Equerre, avec Carlos Maza, polyinstrumentiste, qui transcende les rythmiques d’Amérique latine.

Trilok Gurtu, l’un des acteurs du jazz-fusion (en collaboration avec Michel Portal, Salif Keita..) propose un métissage des morceaux des plus grands trompettistes (Gillespie, Miles Davis) avec de la musique indienne, qui ravit d’avance les esthètes (le 27 juillet, place Louis-Blanc).

Enfin Stanley Clarke ,cenomne parle pas forcément à tout le monde, mais il est associé à pas moins de quatre Grammy Awards, à l’emblématique BO du film Booz’n’the Hood, comme à des noms comme Quincy Jones, Stan Getz (encore !) Paul McCartney, Keith Richards... Un véritable statut de « légende vivante » pour ce bassiste et contrebassiste, qui clôturera les soirées, le 28 juillet à 21h45, sur les plages du Mourillon. 1. Organisateur du festival. Tous les concerts sont à 21h30, sauf le dernier. www.jazzatoulon.com

(Ph. DR) Stanley Clarke et son band, le , plages du Mourillon.

Youn Sun Nah, le .

(Photo DR) Philippe Petrucciani et Nathalie Blanc, le .

(Photo DR) Michele Hendricks, le .

(Ph. DR S. Buck) Myles Sanko ouvre le festival, vendredi.