Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
JEAN-MICHEL ROUSSEAUX : « LE PREMIER MIRAGE VENU... »
Après la passation de pouvoir orchestrée sur le dos des Brignolais, voici venu le temps de la propagande et des mises en situation tous azimuts (...) alors que pratiquement aucune des réalisations récentes n’a été initiée par le maire en fonction. L’absence patente de projets et plus encore de visions pour la commune est savamment masquée (...). Un rapide tour d’horizon de la politique culturelle, sportive, environnementale, scolaire, urbanistique, financière et j’en passe, montre autant de sujets en souffrance (...). Je ne conteste pas le bien-fondé de certaines réalisations (...) carrefour de l’Europe, décidé sous J. Pons (...) réactivation du conseil municipal des jeunes installé par J.-P. Guercin (...) opportunes résurrections du marché aux puces sur les berges du Carami ainsi que du projet de cinéma, même si je ne peux être dupe de la motivation préélectorale de ces décisions. Je ne peux toutefois passer sous silence des intentions ubuesques comme la réorganisation du marché (...). Je m’interroge particulièrement sur la gestion de l’urbanisme qui mérite une vive attention. Prenons l’exemple de la route du Val, de l’avenue Frédéric-Mistral, celui du quartier La Tour et d’autres quartiers laissés en proie aux promoteurs sans qu’aucune qualité, ni aucun des aménagements urbains qui doivent accompagner un développement ne soient au rendez-vous (...). La préservation de notre patrimoine, la gestion de l’environnement, le développement durable ainsi que la mobilité urbaine sont purement ignorés. A côté de cela on organise des réunions dites de quartier, faussement participatives, dans le seul but de faire campagne (...). Que personne ne s’y trompe, nous devrons régler l’addition. La situation financière de la commune, décrite comme catastrophique hier se serait miraculeusement assainie (...). La dette est toujours là, l’autofinancement et le fonds de roulement sont fortement dégradés, les dépenses de structures ne sont pas maîtrisées. La majorité municipale imagine sûrement qu’il sera toujours temps de régler la situation sur le dos du contribuable une fois les échéances électorales derrière nous. J’entends bien, dans une ville de Brignoles malmenée depuis quelques décennies, que le premier mirage venu puisse susciter l’espoir auprès de certains et enflammer quelques esprits, le réveil n’en sera que plus difficile et cruel (...)!»