Sinclair soigne sa paresse à Grimaud

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Le soleil tape et les riffs claquent. Sur le plateau des Grimaldines au pied du château de Grimaud, Sinclair – Mathieu Blanc-Francard dans le civil – est en train de faire la balance du dernier show de sa tournée estivale. On le recueille en nage, mais avec son habituelle franchise du langage, avant de partir grignoter dans le village...

Cette dernière date ouvre sur un break ou ce sera boulot boulot ? D’abord, des vacances. Une semaine à l’étranger. Pas ici. Mais je venais petit, en famille. SaintTropez, Hyères... À chaque fois que je reviens dans le Var, je me dis : ‘‘P... qu’est ce que je fais à Paris ?’’

Ensuite, vous vous repechez sur Météores, single de  qui précède l’album ? Oui. C’est parti dans mille directions. Je suis un enfant capricieux et paresseux en même temps, donc j’ai des fulgurances de travail, mais j’ai aussi plein de choses qui ne me plaisent pas, alors, je mets de côté, je fais autre chose... Et puis, il faut que je mange, alors je travaille sur des projets alimentaires... Mais là, faut que je finisse cet album !

Évolution ou révolution, ce nouvel épisode musical ? Non, c’est une évolution. Je retourne à ce que j’aime avec peut-être plus d’instrumentaux. J’adore chanter mais arrivé à  ans, je trouve que ça devient un peu indécent... J’ai vingtcinq morceaux qui sont éparpillés et je me suis fixé des objectifs pour sortir ceux que je garderai vers la fin de l’année. Je pense que je ferai tout moi-même pour les diffuser. C’est toujours mieux que de se retrouver dans une maison de disques avec des gens qui ne sont pas motivés pour pousser le truc...

En écoutant certains de vos morceaux ou vos B.O. de film, on vous sent prêt pour une comédie musicale... J’adorerais, mais il faut une vraie attente derrière et un sacré producteur.

La récente pub pour Brico Dépôt est à ranger dans quelle case ? Jamais je ne cracherai dans la soupe, c’est ce qui me fait vivre aujourd’hui, me permet de souffler pendant trois mois et faire mes disques un peu bizarres. Là, c’était intéressant, car on est venu me chercher en me demandant un morceau que j’aurais pu faire pour moi. En plus, la pub est plutôt marrante avec des talents comme Blanca Li à la chorégraphie. De toute façon, j’ai rarement honte de ce que je fais. Même quand je vais danser à la télé... Mes potes me disaient ‘‘tu vas faire Danse avec les

stars... ‘‘Mais t’es fou ??’’ J’ai répondu ‘‘ben oui, c’est comme ça’’... Et au bout de six semaines, ils étaient bluffés. Là, j’ai appris le courage et à braver l’impossible, parce que la télé c’est dur... T’es à poil ! J’en faisais des cauchemars.

En plus, ma première danse, c’était une samba, avec le roulé de hanches et tout ! Mais au final, ça m’a fait un bien fou. Après, j’avais plus peur de rien !

Avez-vous été contacté pour de nouveaux concepts télé ? Non. J’ai juste composé la musique d’une nouvelle série assez marrante pour OCS, Mike ,avecMax Boublil et Bruno Lochet. Je joue aussi un peu dedans. Je vais aussi essayer de réaliser à mon tour des trucs bizarres...

Qui est Schaar dont vous vantez le premier single électro ? Ma soeur. Enfin, ma demi-soeur. D’ailleurs, elle est aussi bassiste dans mon groupe. Elle a son projet qui sort bientôt. C’est super bien !

(Photo Luc Boutria) Mathieu BlancFrancard, alias Sinclair, a retrouvé le soleil varois de son enfance, le temps d’une étape au château de Grimaud.