Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Ary Abittan kiffe « sa story » au théâtre Ramatuelle
Naturellement, on s’attendait à ce que l’humoriste arrive en dansant : quelques pas chaloupés devenus une marque de fabrique, Ary Abittan glisse sur scène. Pas d’artifices pour son spectacle «My story» : simplement son corps qui se contorsionne, des jambes qui s’étirent bizarrement pour mimer des comportements. Pile électrique, mais sans exubérance démesurée, mis à part que l’on « parle fort dans ma famille ». Du punch face à un public nettement rajeuni, séduit d’avance par le talent comique de cet artiste très populaire. Qui recherche l’interaction directe avec le public pour de courtes digressions. Et quand de la fumée apparaît sur scène, c’est « Boujenah qui fait des merguez ». D’ailleurs, il ne tarde pas à trouver immédiatement ‘‘ses running gag’’ avec Jules au premier rang pour qui il interprétera toute la soirée des bouts de chansons françaises. Et une spectatrice, déstabilisante, avec «lerire d’un vélo ». Un spectacle qui forme une boucle autour de la cellule familiale : sa mère, son père et les traumas de l’enfance ; son divorce, sa vie de célibataire angoissé -- ‘‘la famille recomposée, c’est une escroquerie’’ -- sans que cela ne ressemble à une succession de sketchs comme dans un one-man show classique. Avec des clins d’oeil de circonstance, en dressant des ponts -- comiques -- entre Ramatuelle et Sarcelles, sa ville de naissance. C’est lui qui le dit, son spectacle est une véritable « séance de psy, mais ce n’est pas moi qui paye ! »