Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Précieux soutiens pour faire battre plus fort le coeur de ville
Dans le cadre de l’opération d’amélioration de l’habitat et renouvellement urbain, le maire a signé, hier, la convention de partenariat avec le préfet, le président du Var, les vice-présidents de la Région et l’agglo
Le projet est d’envergure. Redorer le blason de la cité des comtes de Provence. Faire battre encore plus fort son coeur. Chaque pierre apportée à cet édifice est précieuse. Et elle prend encore plus de valeur lorsqu’elle s’accompagne d’espèces sonnantes et trébuchantes. Le maire, Didier Brémond, a apprécié, hier en fin de matinée, les soutiens apportés par l’Etat, la Région, le Département et l’agglo dans le cadre de la mise en oeuvre du dispositif d’OPAH-RU 2018-2023 (Opération programmée d’amélioration de l’habitat et de Renouvellement urbain). Ces soutiens se sont concrétisés par la signature, dans l’espace Gavoty, de la convention de partenariat.
« Un vaste programme de dynamisation »
Les documents ont été paraphés par le préfet, Jean-Luc Videlaine, le président du conseil départemental, Marc Giraud, les vice-présidents du conseil régional, François de Canson et de l’agglomération Provence verte, Jean-Pierre Véran. Avant de prendre les stylos, chacun a prononcé un discours. Le premier magistrat en tête en resituant le contexte et évoquant les grands changements à venir. « Depuis presque un an maintenant, Brignoles s’est lancée dans un vaste programme de dynamisation de son centre-ville. Projet qui entre-temps s’est vu labelliser ‘‘Action coeur de ville’’. Le nom de notre opération ‘‘Brignoles coeur de ville’’ était donc précurseur. » Didier Brémond a poursuivi son propos en précisant les desseins : la requalification des espaces publics, les projets d’aménagement (1), « un travail de fond en ce qui concerne le commerce avec la volonté d’engager un manager du centre-ville, la mise en place d’un parcours des arts », et une étude sur le stationnement et les transports. L’élu a bien entendu abordé l’habitat, « objet de notre rencontre de ce jour ». « Le centre-ville s’est vu paupériser. Les modifications des habitudes de vie, un immeuble de famille avec commerce transformé en trois voire en quatre appartements, le chômage, la baisse des revenus conjugués à la fermeture des commerces ont progressivement contribué à la dégradation de notre centre ancien. » Et d’énoncer quelques chiffres comme le revenu médian des habitants du centre-ville s’élevant à 11878 euros par an, «moins que la moyenne départementale ».
« Des habitations très dégradées »
«Aujourd’hui, le centre ancien compte 20 % de logements vacants et des habitations dégradées voire très dégradées. Notre objectif à travers cette convention est d’améliorer au cours des cinq années à venir les conditions de l’habitat. De réaménager le centre ancien afin de libérer des espaces et d’en faire des lieux de vie. Et enfin accompagner la redynamisation commerciale et artisanale. » Et de conclure : «Plus de 7,2 M€ seront investis dans ce volet amélioration de l’habitat. C’est le signe fort de la volonté des collectivités et de l’Etat de s’engager pour Brignoles, pour les conditions de vie de ses habitants, pour l’attractivité de son centre-ville, pour redonner envie de découvrir ce centre ancien au patrimoine exceptionnel… Je tiens à tous les remercier. »
1. Ces projets portent notamment sur le pôle Liberté, le jardin Charles-Gaou, les îlots Moscou et Saint-Joseph, les berges du Carami, le palais de justice et l’école Jeanned’Arc.