Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Bons baisers du pays des machos
Même si elles sont peu vendues, ces cartes postales présentent pour certaines féministes «une image dégradante des femmes» qui «concourt à la culture du viol». Faut-il les proscrire? Nos lecteurs partagés
Chaque jour depuis une semaine, l’association féministe Femmes solidaires(1) édite sur son compte twitter l’une de ces cartes postales estivales «à caractère sexiste et parfois pornographique », contre qui elle a poussé début août un puissant coup de gueule. Des jeunes femmes y exhibent leurs fesses bronzées sur fond de champs de lavande ou au bord d’une piscine. Pour l’association, elles « concourent à la culture du viol qui impose une image dégradante des femmes et participent à légitimer et banaliser les violences faites aux femmes ». Selon la porte-parole de l’association, Carine Delahaie, la femme est systématiquement ramenée sur ces clichés au rang d’objet. Partout en France, 10 000 militantes revendiquées par Femmes solidaires, ont été invitées à dénicher ce genre de cartes postales. Plusieurs dizaines ont déjà été repérées. Et le sudest de la France n’est pas en reste. Un exemple? Pas un mais plusieurs (nos photos), récupérés entre Saint-Tropez et Menton. L’association « exige » des éditeurs concernés «l’arrêt de l’impression et de la vente » de ces cartes. À son siège parisien, on reconnaissait toutefois hier qu’aucun n’avait pris contact avec elle. En revanche, cette campagne a pris de l’ampleur. Elle fait parler d’elle jusqu’à l’étranger. Et une consultation organisée sur nicematin.com démontre que le sujet passionne. Même s’il ne fait pas consensus. Comble de l’ironie, la page Facebook de Femmes solidaires a été désactivée mardi. Motif: diffusion d’image porno...