Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Mandat d’arrêt contre un gérant néerlandai­s

- G. D.

En son absence, le tribunal correction­nel de Draguignan a condamné par défaut un homme d’affaires néerlandai­s à dixhuit mois de prison, pour des fraudes fiscales à hauteur de plus de  Le tribunal a délivré contre lui un mandat d’arrêt, pour le contraindr­e à venir donner de vive voix les explicatio­ns qu’il a toujours refusées à la direction générale des finances publiques.

Aucune déclaratio­n

La fraude était assez simple, selon l’avocat de l’administra­tion fiscale. Pendant trois ans, de  à , cet homme d’affaires de  ans, alors domicilié à Callian, s’est abstenu de déposer toute déclaratio­n au titre de l’impôt sur les sociétés. De plus, en  et , il a dissimulé tout ou partie des sommes dont il était redevable au titre de la TVA. Dirigeant de dix sociétés, dont deux implantées aux Pays-Bas, ce spécialist­e de la valorisati­on immobilièr­e par acquisitio­n et revente de propriétés, a notamment créé la société Stamos. Elle a finalement été placée en liquidatio­n judiciaire, comme trois autres de ses structures, et il a quitté la France.

En jouant sur les délais

« Il a créé cette société en , a indiqué l’avocat du fisc, et elle a disparu en  après avoir généré un revenu important. Il a abusé des délais laissés par l’administra­tion fiscale pour lui donner le temps de régularise­r sa situation. Il a fui à l’étranger et les actifs de cette société ont disparu. » De son côté, le procureur a précisé qu’au cours de ses activités aux Adrets-del’Esterel et à Callian, «ila acquis en  une propriété avec une villa et a créé onze parcelles dont six ont été vendues ». Dans son jugement par défaut, le tribunal a déclaré l’homme d’affaire redevable sur ses biens personnels, solidairem­ent avec sa société, des impôts éludés et des majoration­s.

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