Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le village renoue avec son passé agricole
Véritable immersion dans le passé agricole du haut Var pour les innombrables visiteurs et curieux de la quatorzième Fête des moissons d’antan. Attelages, vieux tracteurs, anciennes voitures de collection se disputent le premier prix de beauté : Panhard, Simca, Morgan, Fiat 500 ou encore 2 CV, une aubaine pour les amoureux du volant... à 40 km/heure ! Animations pour les enfants, promenades à dos d’âne et en calèche. Vannerie, forge, four à pain au feu de bois pour les fougasses fort appréciées.. Le tout animé par la fanfare qui rythme avec ferveur toutes ces animations.
Du matériel d’époque
Le maire, Emmanuel Hugou, revêtu de son costume d’époque, dit toute sa joie de voir, chaque année, autant de monde assister à ces « moissons d’antan », où l’on retrouve outils, matériels, engins sortis des remises. On assiste à une démonstration de «caoco», foulage du blé avec le « barrulaire », rouleau en pierre d’environ 60 cm de diamètre, pesant entre 150 et 200 kg, et de forme légèrement conique, attelé au cheval. Sa surface est cannelée ou striée, de manière à préserver les grains tombés au sol. Un mât en bois (pau), haut d’environ deux mètres, est planté au centre de l’aire, à son sommet une bobine, appelée tourniquet, autour de laquelle peut s’enrouler une cordelette, plus longue que le rayon de l’aire, est attachée au cheval. On peut voir ensuite le travail de la « tarare », mieux connue sous le nom de « ventaire » ou « ventarello ». Tous ces matériels sont amoureusement conservés et tenus en état de fonctionnement par les agriculteurs, qui retrouvent les gestes d’antan. Les cuissots de taureau cuits à la broche font le bonheur gustatif des amateurs, réunis dans la cour de l’école, pour l’heure nommée « l’aubergo dei meissoun », où l’ambiance est des plus conviviales. Chacun repartira avec une certaine nostalgie de ce « bon vieux temps » qui laisse immanquablement sa trace dans nos mémoires.