Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Xylella fastidiosa, decterie tueuse de vegetaux : l’attaque !
Comme à chaque fois que la présence de la bactérie tueuse de végétaux est avérée, les moyens de prévention et de lutte sont mis en oeuvre pour l’éradiquer. Exemple à Saint-Raphaël
Après la révélation de la présence de végétaux infectés par Xylella fastidiosa, sousespèce multiplex, à Saint-Raphaël (nos éditions du 9 juin), le protocole de lutte contre cette bactérie vient de connaître une nouvelle étape. La précédente avait consisté, le 13 juillet, en une réunion d’information pour les particuliers et copropriétés du quartier de Boulouris, situés dans un rayon de 100 mètres autour du foyer de contamination.
512 végétaux recensés
La seconde s’est déroulée le 17 juillet. Céline Vidal, responsable de l’antenne de contrôle sanitaire au sein du service régional de l’alimentation (SRAL), s’est déplacée avec Amélie Duval, inspectrice de la Fédération régionale de lutte et de défense contre les organismes nuisibles (FREDON), pour faire l’inventaire des végétaux potentiellement hôtes (à partir de la liste des espèces trouvées contaminées par Xylella fastidiosa, sous espèce multiplex, dans tous les pays de l’Union européenne). La liste spécifiée est bien plus large que la liste des végétaux où la bactérie a déjà été présente dans la région. « L’opération a été facilitée par le bon accueil que nous avons reçu globalement de la part des particuliers et des correspondants syndicaux. Certains absents avaient même laissé les clefs à leurs voisins, ce qui nous a permis de visiter la totalité du périmètre » relève Céline Vidal. Chez les vingt-six particuliers et dans les sept copropriétés concernés, tous les jardins et espaces verts ont été examinés. Les résultats officiels de ces observations viennent d’être communiqués : 512 végétaux appartenant à 18 espèces hôtes ont été recensés. Ils seront éliminés sans analyse préalable, en raison du risque d’être atteints par la bactérie qui se développe rapidement. « Les gens sont très mécontents par rapport à l’arrachage, explique Céline Vidal, notamment parce parmi les espèces hôtes il y a de nombreux lauriers roses (272 sur les 512 végétaux recensés), qui servent de brise-vue. L’Europe impose leur arrachage, car cette espèce a été identifiée contaminée dans un autre pays de l’Union. Nous avons alerté le ministère de ce mécontentement. » La surveillance du secteur se poursuivra ensuite durant plusieurs années.