Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Retour vers le présent
Interview Cela fait douze ans que le scénariste Thierry Darley et le décorateur Stéphane Jurado participent à l’organisation de cet événement, qui est, selon eux, l’un des plus réussis
Ils sont deux, viennent d’Aubagne, portent un tee-shirt noir qui mentionne le nom de leur entreprise, « Le Commando déco ». Ils sont sollicités en permanence, connaissent tous les exposants et les comédiens et ont une mission : permettre aux Médiévales de Brignoles de rester l’un des événements les plus importants de France, voire d’Europe, en matière de fête historique.
Que pensez-vous des Médiévales de Brignoles ?
C’est l’un des plus beaux événements médiévaux du pays, sans aucun doute. Le budget alloué est l’un des plus importants, ce qui nous permet de programmer les troupes les plus qualitatives de France, voire d’Europe. De plus, la superficie est restreinte. Il y a donc de nombreux événements, d’une grande qualité, dans un périmètre resserré. Ici, il y a une vraie volonté culturelle. En termes d’artistes, de spectacles et d’exposants, on a le haut du panier. On choisit les plus belles troupes de France et d’Europe.
Quel est votre rôle dans l’organisation générale ?
Nous sommes en lien avec Florinda Gracia, la chargée de production de la troupe des Monts Rieurs qui s’occupe de la programmation, ainsi que Valérie Tyrban, de la mairie de Brignoles. Nous travaillons la scénographie dès que le choix des troupes est fixé. On fait en sorte que tout soit fluide. Si la scénographie est mal réalisée, la circulation du public se fait difficilement, il y a des bouchons, des lieux ne sont pas animés... On a choisi, par exemple, de mettre de la paille au sol et des oriflammes en l’air, pour que le public puisse suivre un parcours. On prend en compte le besoin des espaces. Par exemple, il y a beaucoup de terrasses sur la place Carami, on a dû adapter les spectacles, en préférant les déambulations. On commence à travailler sur le projet à partir de novembre, les troupes sont généralement choisies en janvier.
Et concernant les exposants ?
On doit prendre beaucoup de paramètres en compte. Il y a des exposants qui vendent, d’autres qui font des démonstrations, certains font les deux. Le choix de leur emplacement est important. Si vous installez un vendeur à côté de stands qui font des démonstrations gratuites, il ne vendra rien. Mais si l’exposant est placé dans un endroit stratégique, il fait du chiffre. Il y a une liste d’attente pour les exposants, beaucoup de gens veulent participer.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez dû faire face ?
À Brignoles, cela fait une douzaine d’années que nous sommes dans l’organisation. On a pu suivre l’évolution de l’événement. Au début, il y avait beaucoup d’insécurité et d’incivilité. Et il suffisait qu’une personne vienne avec un djembé pour que cela dérange les comédiens et les spectateurs. On a donc proposé de nombreuses alternatives, on a également fait des chantiers jeunes. En quelques années, c’est devenu une fête familiale.
Que pensez-vous de cette édition ?
Elle est vraiment réussie. Les troupes sont d’une qualité remarquable, elles font un travail splendide. La scénographie était homogène. Il y a des éditions où une troupe ou deux sont moins bonnes que les autres. Mais pas cette année, tout fonctionne bien.
Un coup de coeur ?
Sans doute la troupe du Géant, celle sur la place Carami, qui figure sur l’affiche. C’est beau, ça dégage quelque chose de fort, qui relève de l’émotion. En plus, c’est une équipe de jeunes, ils sont adorables, humbles, gentils...
Et pour l’année prochaine ?
Je sais que la programmatrice a déjà quasiment choisi ses troupes, elle a presque tout en tête. En général, on débriefe le dimanche soir, à chaud. On continue notre cheminement.
En termes d’artistes et d’exposants, on a le haut du panier”