Les armures Costumes et autres faciès...

l est un temps où la ville se transforme. Pendant une courte période, l’espace de deux jours et deux nuits, toutes les couches de la société féodale peut enfin festoyer ensemble. Gueux, curetons, gentilshommes, ménestrels, nobles dames et amuseurs changent le centre ancien en un admirable terrain de jeu et de rencontre. Sans compter les créatures étranges qui errent, jouant des instruments peu communs. Personne ne se serait douté qu’en l’an de grâce deux mille dix-huit, tant d’adeptes se joindraient à la fête. Les places du Palais de justice, Cavaillon, Parrocel, Saint-Pierre, Comtes de Provence ou le parvis de la chapelle des Augustins se voient métamorphosées. Damoiselles, damoiseaux, il vous suffisait de suivre la paille dans le dédale de rues pour découvrir des étals de marché artisanaux surprenants, vous faire lire l’avenir, boire ou manger, rire ou danser. Ils sont nombreux à avoir revêtu leurs plus beaux atours, équipés de leurs armes les plus aiguisées, et daigné se pavaner sous le regard de tous. Et, quand le soleil est passé de l’autre côté des murailles, que la nuit a pris ses quartiers, enfants, parents et aînés se sont bousculé pour assister au défilé. Toutes les troupes ont, dans une dernière parade, partagé leur passion et leur talent au public, le regard brillant. Les médiévales de Brignoles ont, cette année encore, tenu leurs promesses.

À l’année prochaine...