Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« On doit se racheter ! »

Toujours chafouin après l’éliminatio­n en barrages par Lyon la saison passée, Raphaël Lakafia compte bien rabibocher le RCT avec son public

- RAPHAËL COIFFIER

Raphaël Lakafia n’a pas les traits tirés. A cinq mois, son garçonnet a enfin fait sa première nuit. Comme un joli cadeau tombé du ciel à la veille de l’ouverture en fanfare du Top 14... Le repos du guerrier en somme avant d’attaquer la campagne par un gros bébé. Le poids lourd Racing 92, souvent indigeste pour les Toulonnais... Pourtant le troisième ligne n’en fait pas toute une histoire. Au contraire, il a hâte de secouer le poupon et le renvoyer à son doudou. « Il va falloir tout de suite planter le décor. Je pense que c’est bien de débuter face à une telle équipe. On a besoin d’un match référence d’emblée... »

Le collectif sera la solution

Surtout après trois matches amicaux mi figue mi raisin. Voire mi figue mi raison de l’avis du Raf le tatoué. « Ça ne sert à rien d’être champion du monde de ces rencontres. On va en faire la synthèse pour être prêt le jour J... » Pour sa deuxième saison au RCT - après une première satisfaisa­nte sur le plan personnel en dépit de titres dans la vitrine - Lakafia ne verse pas dans l’état d’urgence. Seul compte le championna­t. L’enjeu et son parfum particulie­r... « Le résultat et la pression en amont. Voilà tout ce qui me fait avancer. Surtout que nous avons vraiment des choses à nous faire pardonner à Mayol... » Cette piètre éliminatio­n par Lyon en barrages, il ne l’a toujours pas digérée. « On doit se racheter de ce faux pas. C’est clair ! » Fort comme un buffle, libéré des petits pépins physiques, papa accompli, Raphaël avance, confiant, sur la route de la rédemption. Avec la farouche volonté d’entraîner ses coéquipier­s dans son sillage. « Car la solution ne viendra que du collectif. » Voilà bien le message d’un vice-capitaine. Grade honorifiqu­e attribué par Collazo avant la victoire sur le Stade Français. « Forcément, ça m’a fait un petit quelque chose. Mais ça ne va pas changer mon caractère. En fait, ça me donne juste le droit de me surpasser. D’essayer d’être exemplaire. » Dans l’action plus que dans la rédaction. L’homme est en effet plutôt du genre à agir sur le vif. « C’est mon éducation certaineme­nt. Je parle peu... »

Pas de statuts particulie­rs

Mais il mouille le maillot rouge et noir. Sans retenue. Il répond aux exigences du staff. De ce nouveau staff. Sur lequel il est discret. « Patrice a sa méthode. On la respecte. Avec lui, il n’y a pas de statuts particulie­rs. » Tout le monde est donc logé à la même enseigne et doit suivre le plan de jeu. « Différent de l’an passé et ça peut très bien fonctionne­r. » Samedi, le public toulonnais aura les premiers éléments de réponse. Le RCT aussi au bout des 80 minutes à batailler. Et si les observateu­rs s’avouent aujourd’hui inquiets, Lakafia, lui, ne tremble pas. « A nous d’être déterminés et solidaires. Nous avons perdu de grands joueurs certes, mais on a aussi de bons jeunes. Je vous rassure, nous avons de l’ambition ! » Et des objectifs qu’il ne détaille pas. A Toulon, c’est bien connu, on veut gagner sur tous les tableaux. Un challenge à la hauteur du bonhomme. Car après cinq mois à ne pas dormir et à chauffer les biberons, Raphaël Lakafia n’a peur de personne !

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(Photo Dominique Leriche) Dès samedi, Raphaël Lakafia compte marquer son territoire face au Racing .

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