Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Capleton, légende du reggae, sera sur scène à Correns P4

Il est l’une des figures emblématiq­ues du reggae-dancehall originel, celui de l’île de la Jamaïque. Capleton, en tournée européenne, fera une halte à Correns vendredi soir

- MIGUEL CHARLOTIAU­X mcharlotia­ux@nicematin.fr

Reconnu comme l’un des plus fameux chanteurs de reggae et de dancehall du globe, Capleton, alias Faya Man, a accepté de répondre à quelques questions.

Ses réponses sont traduites.

C’est votre première fois dans le sud de la France ? Qu’en pensez-vous ?

Oui, c’est la première fois que je viens. C’est une vraie invitation dans la nature ! (Rires). Nous sommes arrivés avant-hier, dans la nuit. Nous sommes en tournée, nous avons joué en Belgique il y a trois jours. Beaucoup d’énergie.

Vous jouez vendredi au Festival Endemik, à Correns ?

Oui. C’est toujours une grande émotion de monter sur scène. Il y a tellement de personnes différente­s, qui sont réunies au même endroit. C’est ça la musique, c’est la force, l’unité. On va mettre le « Faya » (feu NDLR), c’est pour ça qu’on est là.

Quel message souhaitez-vous faire passer en live ?

La musique, c’est le message. C’est l’idée qu’on peut changer les gens. La musique peut mettre de la lumière sur une personne du public, la motiver. Ce système est destiné à oppresser la population. La musique sert à libérer. Elle est la voix du peuple.

Vous êtes un artiste engagé ?

Je me sers de ma voix pour défendre les pauvres, les moins fortunés. On se bat pour les jeunes, pour qu’ils aillent à l’école, qu’ils aient une éducation. Que la jeunesse reste loin des crimes et de la violence. C’est mon combat. Il faut que nous restions unis, qu’on ne se détourne pas de notre voie. Qu’importent les angoisses et le jugement des autres. Qu’importent les obstacles. On ne perd jamais espoir, on reste droit et optimiste. Comme on dit chez nous, “faith can move mountains” (la foi peut faire bouger des montagnes NDLR).

On peut faire du reggae sans être engagé ?

Oui, bien sûr. Le reggae, c’est l’amour. C’est la musique de l’unité, de l’ouverture. Le reggae, c’est de la nourriture pour l’esprit. C’est ce qui me nourrit. Le message est empreint de spirituali­té. On chante ce qu’on voit, ce qu’on vit.

...Et le dancehall ?

Les gens aiment danser. Ils veulent s’amuser, égayer leur quotidien. Mais au fond, ils veulent quand même un message, quelque chose de conscient. La musique est un véhicule qui transporte le message.

La musique sert à libérer. Elle est la voix du peuple. ” Le reggae, c’est de la nourriture pour l’esprit. ”

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(Photos Gilbert Rinaudo) Le baron du reggae-dancehall, prêt à donner de l’énergie sur scène.
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