Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Jason Statham patauge...
terrible de tous les temps.
Notre avis
Énième shark movie inspiré des Dents de la mer, En eaux troubles est basé sur un scénario vieux de plus de vingt ans. L’adaptation du best-seller de Steve Alten (Meg : A Novel Of Deep Terror) avait été abandonnée à l’époque pour ne pas entrer en concurrence avec un autre film de requins, Peur bleue. Pas étonnant que cette histoire de requin géant préhistorique et mangeur d’hommes, mash-up de Jurassic Park et des Dents de la mer, sente le réchauffé ! Et la réalisation sans la moindre originalité du tâcheron Jon Turteltaub (Benjamin Gates) n’arrange rien : pas le moindre plan qu’on n’ait déjà vu mille fois. La seule indication que ce film date de 2018 – ouverture du marché et coproduction chinoise obligent – est que l’action se passe en mer de Chine avec des personnages chinois et une version 3D. Pour le reste, vous trouverez difficilement un film plus formaté que celui-là cette année : il y a le (super) héros déclassé (Jason Statham, toujours aussi bovin), l’ex en danger, le méchant milliardaire avide de retour sur investissement, la petite fille maline, le bon scientifique (chinois), la belle intrépide (chinoise) et, bien sûr, le monstre : un mégalodon en caoutchouc véritable que Jason Statham affrontera, si possible à mains nues. 1 h 54 de frissons faciles (on allait écrire « à bon marché », mais la chose a quand même coûté 130 millions), avec force effets spéciaux et gros plans de montres de plongées hyperstylées. Le dernier blockbuster de l’été. Il était temps qu’il se termine !